L’Ambassadeur Zénon Mukongo Ngay recadre le représentant du Rwanda au Conseil de sécurité.

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« Ce n’est pas à Kagame de protéger les tutsi congolais »

Dans sa réplique à l’intervention du Rwanda devant le Conseil de sécurité à l’ONU, lors de sa 9553 ème séance qui s’est tenue le 20 février 2024, le représentant permanent de la République démocratique du Congo à l’ONU, Ambassadeur Zénon Mukongo Ngay a recadré le représentant du Rwanda qui, dans un discours belliqueux et mensonger , versait dans des justifications mensongers sur la protection des tutsi congolais en RDC, leur pays.

De son côté, la communauté tutsie congolaise à travers une correspondance datée du 18 février 2024, adressée au gouverneur de la Ville-province de Kinshasa, annonce que les tutsis habitant Kinshasa seront dans la rue ce jeudi 22février 2024 pour dénoncer et montrer à la face du monde leur indignation par rapport aux mensonges du Rwanda, pays agresseur, sous le nom de la communauté tutsi congolaise.

Le Conseil de sécurité s’est réuni ce 20 février 2024, à la demande de la France, pour se pencher sur les crises sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC, où les combats s’intensifient entre FARDC et groupes armés terroristes soutenus par le Rwanda principalement l’unité spéciale de l’armée rwandaise du M23/RDF.

La dite crise s’intensifie précisément dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, où les combats s’intensifient entre le Mouvement du 23 mars (M23) d’un côté, et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les résistants patriotes Wazalendo.

La situation est tout particulièrement inquiétante autour de Sake et Goma, où les combats se sont intensifiés depuis l’expiration du cessez-le-feu le 28 décembre 2024.

« Vous n’avez aucun droit de prétendre régler les problèmes tribaux chez nous, en traversant nos frontières. Nous ne vous le permettrons jamais car les problèmes des Tutsis congolais seront réglés au Congo par les Congolais», a recadrer Zénon Mukongo Ngay.

Le représentant de la RDC au Conseil de sécurité qui n’a pas manqué de relever que le Rwanda qui n’a que 2 ou 3 tribus, qui vit dans des conflits ethnique où la minorité tutsi s’impose et domine la majorité hutu (bantous), ne doit pas transplanter leur conflit inter ethnique en RDC oùsles 450 tribus vivent en harmonie.

Dans son intervention devant la Conseil de sécurité, le représentant du Rwanda prétend craindre un génocide contre les congolais tutsi dans leur pays la RDC. « Nous avons tous peur d’un génocide.

Mais n’oublions pas que le génocide de 1994 a été perpétré au Rwanda par des Rwandais.

Alors que le Rwanda a deux ou peut-être trois tribus, la RDC en compte 450 qui vivent ensemble pacifiquement.

Vous n’avez aucun droit de prétendre régler les problèmes tribaux chez nous, en traversant nos frontières.

Nous ne vous le permettrons jamais car les problèmes des Tutsis congolais seront réglés au Congo par les Congolais»

Le Rwanda, par son représentant, affirmait avoir peur d’une certaine rhétorique. Pour justifier son invasion de la RDC où « il perpétue depuis 30 ans un holocauste », selon des rapports du même Conseil de sécurité devant lequel il s’adressait ce 20 février 2024.

« Vous envahissez votre voisin avec des troupes armées de lance-roquettes et de lance-missiles et vous avez peur d’une simple rhétorique? Commencez par retirer vos troupes de la RDC et vous ne craindrez plus la rhétorique! », a répliqué Zénon Mukongo au rwandais. Ce dernier accuse plutôt le Rwanda de se servir, depuis 1996, de l’alibi ethnique pour venir exploiter les mines stratégiques congolaises.

« Quittez le territoire congolais. Vous vous êtes assez enrichis comme ça. Ça suffit. Chaque chose a une fin! » a conclu le représentant congolais.

Par sa haine du hutu (bantou), Kagame perpétue le génocide au Congo sous alibi de protéger les tutsi
Bien que le Rwanda prétende craindre un génocide contre les congolais, c’est ce que fait exactement Kagame depuis 30 ans, l’extermination des bantous congolais spécifiquement ‘non rwandophones’ et procède au remplacement des populations par des ‘rwandophones’ venus du Rwanda.

Tout cela par sa haine du hutu, ‘bantou’, qu’il pourchasse jusqu’à la RDC voisin pays majoritairement ‘bantou’ », déplore le Directeur de Communication du ‘’Réseau EKOKI, INATOSHA’’ un mouvement de pression qui milite pour la fin des atrocités dans la partie est de la RDC.

Quant à la représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, Mme Bintou Keita, elle a fait état de nombreux pics de violences dans le Nord-Kivu et des défis auxquels la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), qu’elle dirige, est actuellement confrontée.

La situation semble tout particulièrement inquiétante autour de Sake et Goma, où les combats se sont intensifiés depuis l’expiration du cessez-le-feu le 28 décembre 2024.

La recrudescence des atrocités perpétrées par le M23 a entraîné de nouveaux déplacements massifs de populations, y compris vers la province voisine du Sud-Kivu.

Bitou Keita a décrit une situation humanitaire « désastreuse » à Goma, où vivent 2 millions de personnes, et où « des sites de déplacés ont été pris pour cible », par l’agresseur rwandais.

Et d’ajouter, « Plus de 400 000 personnes ont désormais trouvé refuge dans la ville, dont 65 000 au cours des deux dernières semaines, provoquant une hausse spectaculaire des cas de choléra en raison du manque d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement adéquat ».

Pour contrer et repoussé ces envahisseurs rwandais, un redéploiement des FARDC, a débuté pour combler le « vide sécuritaire » dans certains territoires du Nord-Kivu qui a attiré de nouveaux combattants du Sud-Kivu où les forces de l’EAC devaient quitter.

Ce que le Rwanda qualifie de ‘rhétorique qui fait craindre un génocide’ c’est lorsque la RDC se défend contre l’armée rwandaise sous masque de M23, s’adonne à des violations graves des droits humains.

La Cheffe de la MONUSCO a parlé « d’exécutions sommaires, de blessures, d’enlèvements, d’appropriations et de destructions de biens, de déplacements forcés » ainsi que de violences sexuelles et a pointé du doigt de nombreux groupes et milices, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui est un groupe armé rwandais, et le M23 soutenus par le Rwanda qui, toujours d’après Mme Keita, « procèdent au recrutement d’enfants soldats dans les villages placés sous son contrôle ».

Ainsi, le Rwanda, avec l’appui occulte des puissances internationales et par la haine du bantou (hutu) continue à perpétuer le génocide des congolais tout en prétendant craindre le génocide des ‘congolais’ …tutsi.

Plus de 150 civils tués par le M23/RDF depuis novembre 2023

Dans ses déclarations par visioconférence, lors de son intervention mardi 20 février 2024 devant les membres du Conseil de sécurité, Bintou Keita rapporte « qu’au moins 150 civils ont perdu la vie, dont 77 en janvier 2024 », par le fait de l’unité spéciale de l’armée rwandaise le M23/RDF.

« C’est ce même gouvernement qui prétend craindre le génocide des congolais », déplore un observateur qui fustige l’hypocrisie rwandaise.

Les violents affrontements entre les FARDC et l’unité spéciale de l’armée rwandaise M23/RDF, ont provoqué le déplacement de milliers de civils, dont des femmes, des enfants et d’autres personnes vulnérables.

Entre temps, le M23/RDF continue de forcer les déplacés à retourner dans les villages des zones sous son contrôle, ainsi que des cas de recrutement et d’utilisation d’enfants comme soldats dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.

La motivation n’est pas humanitaire mais juste pour s’en servir comme de bouclier humain contre les frappes aériennes des FARDC.

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