C’était un mercredi le 25 mars 2009 au palais du Peuple devant environ 400 députés nationaux sont présents dans l’hemicycle.
Tous attendent avec empressement la démission de Vital Kamerhe.
Ce dernier venait de passer environ 2 mois à subir la pression de son parti politique le PPRD et de sa famille politique l’AMP qui l’appelaient à démissionner, menaçant de mettre en œuvre les mécanismes réglementaires à l’effet d’obtenir sa déchéance, s’il s’entêtait
Vers 11h30, Vital Kamerhe fait son entrée dans au palais du peuple.
Dans un bref discours de 15 minutes, il annoncera que son parti politique, le PPRD, lui avait écrit pour lui demander de démissionner sans délai suite à ses propos tenus sur les ondes de Radio Okapi et lui n’a pas voulu le faire en dehors de cette plénière qui m’avait élu.
Kamerhe a été astreint de démission suite à une forte campagne de diabolisation et des injures gratuites sur sa personne à travers toute la presse écrite et audiovisuelle, tant privée que publique.
Et ce, sans ménagement ni le moindre égard à mes fonctions à l’Assemblée nationale.
C’est le lieu de déplorer ici la culture de l’injure facile et publique, de la délation et de l’immoralité dans la sphère politique congolaise.
Car, nous, hommes politiques, avons l’obligation de servir de modèle aux jeunes générations et à la société congolaise tout entière. »
Tout était parti du 20 janvier 2009 lorsque la RD Congo et le Rwanda lancent ensemble une opération militaire » Congolo-rwandaise » dans l’Est de la Rdc.
Objectif : traquer les rebelles hutus du Front démocratique pour la libération du Rwanda » Fdlr » qui opéraient depuis le territoire congolais.
En début février, Vital Kamerhe est l’invité de Radio Okapi à Kinshasa.
Il fera savoir qu’il n’avait pas été informé de l’entrée sur le territoire congolais des troupes de l’armée rwandaise, déclarations qui provoquront un véritable tollé dans le camp présidentiel l’AMP.
Les propos de Kamerhe seront jugés risqués pour « la sécurité et la cohésion nationales ».
L’AMP et tous ses députés vont alors appeler au départ de Vital Kamerhe.
Malgré quelques tentatives de médiations extérieures menées pour tenter de réconcilier Joseph Kabila et Vital Kamerhe, la rupture semblait bel et bien consommée.
Le 18 avril 2009, Évariste Boshab succéda à Vital Kamerhe à la présidence de l’Assemblée nationale.
Le 14 décembre 2010, Vital Kamerhe démissionna du PPRD et fonda son parti : l’Union pour la nation congolaise » UNC ».
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