Le retrait de la Monusco est séquencé sur l’ensemble de l’année 2024

Posted on

M. Christophe Lutundula, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et Francophonie a tenu une conférence de presse conjointe avec Mme Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Rdc. A l’occasion, Lutundula a rappelé qu’il a été décidé par le Conseil de sécurité, je crois depuis 2018.
À cet égard, pour ceux qui ont eu le temps de le suivre, il vous souviendra qu’en septembre de l’année dernière, en fait, ça devient l’année dernière, le Conseil s’était réuni pour examiner successivement le rapport que le Secrétaire général lui a fait le rapport, au mois d’août et la lettre que le gouvernement de la République démocratique du Congo lui a adressée à travers la plume du ministère des Affaires étrangères. La lettre qui portait sur le choix que le gouvernement a fait d’obtenir le retrait accéléré et encore une fois non précipitée. Un retrait progressif, un retrait responsable et un retrait réussi de la MONUSCO à partir de décembre de l’année qui vient de passer.
Après, comme on dit chez les magistrats ou le Conseil facultaire ou universitaire, après débat et délibération, le Conseil a pris, bonne note du rapport du Secrétaire général et a pris acte de la demande du gouvernement congolais et a chargé le comité conjoint,- il existe un comité conjoint pour ceux qui le savent pas, MONUSCO-Gouvernement de la RDC, un comité qui a pour tâche essentiellement de se concerter lorsqu’il y a des initiatives à prendre, des décisions ou des choix à faire par rapport à l’action des Nations Unies à travers la RDC.
Et donc après avoir adopté, après avoir accepté le retrait accéléré, responsable, le retrait réussi, progressif de la MONUSCO, il nous a été demandé donc par le Conseil, de faire ce travail-là. « Nous n’avons pas tardé. Nous nous sommes retrouvés, je crois, en début du mois de novembre pour mettre en exécution cette tâche que le Conseil nous a donnée à travers la déclaration du 16 octobre de son président. Nous avons travaillé. L’équipe des experts dans un premier temps du gouvernement et de la MONUSCO et ensuite, on s’est retrouvé avec les experts, Madame Bintou et moi. Évidemment, elle, Représentante des Nations Unies à travers la MONUSCO et moi, le gouvernement de la République », raconte-t-il.
Et d’ajouter que je dois souligner que le travail a été fait avec un sens élevé de responsabilité, avec un esprit constructif, en pleine collaboration, en harmonie et je peux le dire sans peur d’être contredit, nous avons fait un travail en toute responsabilité et nous partageons les conclusions qui ont été consignées dans la note qui porte effectivement sur le désengagement complet de la MONUSCO de la RDC.
« Cette note en ce qui me concerne, je l’ai soumise au président de la République et au gouvernement. En ce qui concerne Mme Bintou, certainement que la hiérarchie a été informée. Après ces informations à nos structures respectives, nous nous sommes assigné le devoir de les saisir ensemble. Le Président du Conseil de sécurité pour que le Conseil examine la programmation que nous avons suggérée et qui a été avalisée, comme je viens de vous le dire », informe-t-il.
Pas d’atermoiements ni précipitation inconsidérée
Bonne nouvelle, le Conseil s’est réuni le 19, et a adopté notre proposition à travers sa résolution 2717. Et donc aujourd’hui nous sommes dans la phase de mise en œuvre de cette résolution-là, et à ce stade, il faut relever et souligner avec force qu’il ne peut plus y avoir un débat quelconque sur le principe du retrait de la MONUSCO ; il ne peut plus y avoir d’atermoiements, comme disait le Roi Baudouin, parce que nous sommes à Kinshasa, il ne faut pas non plus avoir la précipitation inconsidérée et ça, c’est la règle que nous avons observée de part et d’autre pour que nous puissions réussir cette entreprise qui ne manque pas de délicatesse et des zones à haut risque qu’il faut éviter en tout cas, gérer avec sagesse et encore une fois avec responsabilité pour que, comme l’a dit le président Tshisekedi, à la tribune de Nations Unies, je me rappelle le 21 septembre, le retrait de la MONUSCO de la RDC, soit un modèle réussi de retrait d’une force des Nations Unies qui est déployée dans un pays pour y restaurer la paix et promouvoir, si vous voulez, les principes universels, les valeurs de démocratie, l’État de droit et le développement partagé dans ce pays-là. Donc on a fait ce travail-là.
Certainement que Mme Bintou va vous donner la quintessence des grandes lignes. De notre côté, pour le Plan de désengagement de la MONUSCO qui vient d’être adoptée par le Conseil de sécurité, nous travaillons, d’arrache-pied avec tous ceux qui sont concernés. De de notre côté du gouvernement, il y a Mme la ministre d’État au Plan, peut-être qu’elle est retenue, il y a mon collègue, le ministre de la Communication, il y a le ministre, le Vice-Premier ministre de la Défense, qui est concerné, le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, qui est aussi impliqué et nous travaillons ensemble pour que ça puisse aboutir pour l’essentiel à des points importants, non seulement que le débat est clos, ne peut plus y avoir de discussions.
Sur le retrait de la MONUSCO en termes de principe et en termes d’engagement politique des Nations Unies et de la RDC. Et pour la petite histoire, je voudrais rappeler certaines phrases fortes : Monsieur le Secrétaire général des Nations unies, lorsqu’il a reçu le président. À New York en septembre, nous sommes arrivés dans la salle de réunion, avant que l’on ne puisse aller plus loin dans son mot d’introduction, M. Antonio Guterres a affirmé haut et fort, il a dit au président : « vous demandez que la MONUSCO s’en aille, je vous dis que nous voulons nous en allez. Donc tout s’est résumé à travers ce bout de phrase-là qui est assez significatif et qui guide ce que nous faisons aujourd’hui.
Le retrait a commencé. Vous allez me dire qu’est-ce que le VPM raconte là, on est encore dans les discours, dans les liminaires. Non, le retrait a commencé dans ce sens que nous sommes à pied d’œuvre comme convenu pour fixer les modalités pratiques et pour essayer d’amorcer graduellement, mais certainement le processus de manière, comme je vous ai dit, à ne pas perdre le pied à un moment ou à un autre. Donc on a commencé le retrait.
Le retrait séquencé sur l’ensemble de l’année 2024 et de sorte que la première étape va de maintenant jusqu’au mois d’avril. Nous allons faire l’évaluation, c’est prévu. Après le mois d’avril, nous arrivons à une évaluation que moi j’appelle politique et stratégique au mois de juin et on verra déjà à partir du mois d’avril s’il faut passer, parce que nous commençons avec le Sud-Kivu, Mme Bintou Keita va vous donner un peu plus de détails, s’il faut passer à la province du Nord-Kivu ou de l’Ituri, selon les données de l’évaluation que nous aurons à ce moment-là de manière que, après le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, nous puissions nous retrouver avec la dernière province et dans tous les cas, tout doit être fait pour que, à la fin de cette année, nous puissions, si j’ose le dire, nous retrouver en fait pour nous féliciter mutuellement, pour remercier les Nations Unies qui ont fait le travail parce qu’on ne sait jamais ce que serait le Congo sans la MONUSCO, personne ne peut me le dire et pour ensemble consolider les perspectives que nous aurons tracées et les mettre en œuvre, car il y a pas de Congo sans Nations Unies, il n’y a pas de Nations Unies dans sa configuration actuelle sans le Congo, je laisse la parole à Madame Bintou pour les détails.

  • Share

0 Comments

Leave a comment

Your email address will not be published.