L’UNIVERSITÉ DE SANKORE, TIMBUKTU

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La ville historique de Timbuktu au Mali, reconnue pour son profond héritage savoureux, abrite les vestiges de l’un des premiers centres d’apprentissage au monde, l’Université de Sankore. Créée dans les années 1200 après JC, cette université était un phare de connaissances, abritant une vaste collection de manuscrits. Ces manuscrits, principalement inscrits en Ajami – un système d’écriture qui utilise des scripts arabes pour transcrire les langues africaines, avec Haoussa en étant un exemple remarquable – servent de témoignage des riches traditions intellectuelles de la région.

Au fur et à mesure que les siècles progressaient, des années 1300 à 1800 après JC, Tombouctou a connu l’arrivée et, dans certains cas, la colonisation par les Européens et les Asiatiques occidentaux. Cette période a marqué un tournant pour la préservation des manuscrits. Les gardiens maliens de cette connaissance, très conscients du risque potentiel de destruction ou d’expropriation par des envahisseurs étrangers – un sort qui a frappé de nombreux autres textes à travers le continent africain, notamment à Kemet (Égypte ancienne) – ont pris des mesures décisives pour sauvegarder leur patrimoine. Ils ont dissimulé ces documents inestimables dans divers endroits cachés, dont des sous-sols, des greniers et des coffres souterrains, les protégeant ainsi des dommages potentiels.

Parmi les trésors dissimulés figuraient des manuscrits qui couvraient un large éventail de connaissances, y compris des travaux importants sur les mathématiques et l’astronomie. Ces documents sont essentiels pour comprendre la profondeur historique de l’enquête mathématique et scientifique en Afrique, avant l’influence coloniale européenne. Ils révèlent une saisie sophistiquée de concepts complexes et contribuent à démentir le mythe d’une Afrique précoloniale dépourvue de recherches savantes avancées.

Au cours des dernières décennies, la redécouverte de jusqu’à 700 000 de ces manuscrits a illuminé l’héritage durable de la bourse africaine. Les manuscrits de Tombouctou, en particulier ceux liés aux mathématiques et à l’astronomie, soulignent le rôle de l’Afrique en tant que contributeur au dépôt mondial de connaissances bien avant l’avènement de la colonisation européenne. Cette résurgence d’intérêt pour l’histoire intellectuelle de l’Afrique non seulement enrichit notre compréhension du passé mais inspire également une réévaluation de la place du continent dans l’histoire de la science et de l’éducation… ”

Source : Noire est ma fierté.

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