COMPRENDRE LA COUTUME LUBA À L’INTENTION DES BALUBA DE PARTOUT.

Posted on

Voici quelques règles élémentaires à observer si vous n’avez pas vécu au Kasaï.

1. LA BELLE MÈRE EST SACRÉE

Elle ne peut jamais serrer la main de son beau fils
Elle ne peut pas venir chez sa fille par surprise, elle doit avertir quelques jours avant
Elle ne peut pas entrer dans la maison de sa fille avec des chaussures
Elle ne peut pas s’assoir sur la chaise chez sa fille
Elle ne peut pas entrer dans les toilettes chez sa fille ni s’y laver
Elle ne peut pas dormir chez sa fille
En cas de force majeure c’est à dire s’il n’y a pas une autre possibilité et qu’elle doit impérativement passer la nuit chez sa fille, le mari de sa fille doit aller dormir ailleurs
Elle ne peut pas manger la nourriture laisser par son beau fils, si elle en mange par mégarde elle va souffrir de parkisone

2. LE BEAU PÈRE ET BEAU FILS SONT COMME DES AMIS

Le beau père peut venir chez sa fille comme il veut et quand veut, il peut partager quelques confidentialité avec son beau fils et même prendre un verre au coin
Hélas comme pour la belle mère, ils ne peuvent pas dormir chez leurs filles.

En cas de force majeure le beau fils devra passer la nuit en dehors du toit conjugal

3. LES BELLES SOEURS ET LES BEAUX FRÈRES

Les moins âgés n’ont aucun interdit, les garçons d’ailleurs peuvent hériter des épouses de leurs grands frères au cas où ces derniers venaient à mourir

Ceux qui sont plus âgés que leurs sœurs n’ont pas le droit de passer la nuit chez leurs petites sœurs, en cas de force majeure le mari de leur petite sœur devra passer la nuit en dehors du toit conjugal.

Si ils (elles) sont chez leur petite sœur pour un long séjour, le couple hôte devra les loger chez les voisins ou à l’hôtel

4. LES POLYGAMES

La cohabitation des plusieurs épouses sous le même toit est prohibée dans les coutumes Luba, chaque épouse doit avoir son propre toit
Le respect se tient selon l’ordre d’arrivée, la première épouse détient l’autorité sur toutes les autres, la deuxième sur les suivantes etc

5. LE TOIT CONJUGAL

Il est sacré pour tous
Les enfants mariés ne peuvent pas habiter avec leurs conjointe(es) sous le toit paternel

En cas de force majeure ils devront être séparés et éviter à tout prix d’y s’accoupler
Les enfants célibataire ne peuvent eux non plus s’accoupler avec leurs fiancé(es) sous le toit paternel
L’épouse et l’époux eux aussi ne peuvent s’accoupler avec des amants sous le toit conjugal

6. LE MARIAGE

Il est exclusivement sous l’apanage du père de la fille s’il est vivant ou de l’oncle paternel si le père est décédé ou absent
Si le père n’avait pas épousé la mère de la fille, le père recevra à titre symbolique une veste, une chemise et des souliers et rien d’autre Dans ce genre de cas c’est l’oncle maternel qui jouit de la dot
La dot étant un symbole elle ne dépasse pas 1000$ chez les Lubas
Après la nuit de noce si l’époux constate que son épouse avait garder la virginité il devra faire cadeau d’une chèvre à la maman de la fille comme remerciement

7. LE TSHIBAWU ET LE TSHIBINDI

Le tshibindi signifie délit ou infraction.

Le tshibindi s’observe ou s’avoue dans divers cas dont le plus connu est l’infidélité de la femme
Il existe pourtant plusieurs autres formes aussi mortelles que l’infidélité entre autres s’accoupler avec une sœur, une cousine, avec sa fille, avec son père, avec sa mère, avec le frère de son époux, voir la nudité d’un parent père, mère, oncle, tente etc, avec l’amant(e) de son père ou de sa mère

Le tshibawu signifie sanction ou sentence. On évoque ce terme après une constatation du tshibindi pour faire payer au coupable l’infraction commise.

Il s’évalue selon le degré et la gravité de l’infraction et se paie en espèce ou monnaie.

  • Share

0 Comments

Leave a comment

Your email address will not be published.