Source : si nous parlons l’histoire
Ce 22 mars 2007, à Kinshasa, l’armée régulière passe à l’action. Quelques jours auparavant, Jean-Pierre Bemba, élu Sénateur deux mois auparavant, gardait encore une armada de combattants à la résidence officielle qui lui avait été confiée lorsqu’il faisait partie des Vice-présidents du pays (2003 à 2006). Ce sont essentiellement des éléments de son ancienne rébellion (MLC) qui échappent au contrôle de l’Etat-Major Général des FARDC. Le communiqué du Chef d’Etat-Major Général (Kisempia) rendu public quelques semaines auparavant appelait au démentelement de la garde de JP Bemba. Ce dernier allait recevoir 12 policiers pour sa sécurité. JP Bemba résiste.
L’assaut est lancé ce 22 mars 2007, devant la résidence qu’il occupait en tant qu’un des 4 Vice-présidents, en face du cimetière de La Gombe. Très vite, l’assaut se transforme en une guerre qui va s’étendre d’abord sur une bonne partie du Boulevard du 30 Juin, avant de gagner toute la commune de La Gombe.
Dans la commune de La Gombe, tout le monde cherche un abri… Vers 15h, un obus sera lancé sur le bâtiment occupé par la banque BIAC. Employés et clients de la banque avaient été coïncés ici, à attendre que la situation se calme. C’est là que Hugo Tanzambi, qui avait aussi trouvé refuge à la BIAC, est touché. Il est, dans un premier temps, annoncé mort, avant d’être évacué vers l’hôpital par des éléments de l’Eufor (force européenne envoyée en RDC pour sécuriser les élections, composée essentiellement de soldats allemands). Hugo Tanzambi succomde de ses blessures.
A Kinshasa, l’homme était très célèbre. Hugo Tanzambi exerçait ses activités de cambiste (changeur de monnaie) depuis plus de 25 ans, dans la commune de La Gombe (à la place Le Château). Il était aussi le président de tous les cambistes de RD Congo. A Kinshasa, on l’appelait affectueusement « Kolo Devise », « Kwele Kwele ». Bon et aimable, il aurait aidé beaucoup d’autres jeunes cambistes à faire leurs pas dans le métier.
Le jour de son enterrement, plusieurs personnalités étaient présentes, dont des membres du gouvernement et des hommes d’affaires; mais surtout des musiciens qui bénéficiaient régulièrement de ses largesses.
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