Une séance de Restitution de la mission de suivi de la mise en œuvre des exigences minimales du processus de Kimberley dans la province de la Lomami a été organisé ce mardi 17 décembre 2024 à Kinshasa par le Centre National d’Appui au Développement et à la Participation Populaire ” Cenadep “.
Votre Journal Indépendant ACNEWS24.COM vous laisse découvrir ce que madame la Directrice Générale du Cenadep ,Maître Gabrielle Pero a dit dans son discours:
En tant qu’un des trois piliers qui forme ce Processus, la Société Civile représentée ici par le Cenadep, s’est engagé à jouer efficacement le rôle de sentinelle pour garantir des chaînes d’approvisionnement responsables, en dénonçant les abus de toutes formes qui sont commis par les acteurs à tous les niveaux de la chaîne et en défendant les droits légitimes des communautés locales et des exploitants artisanaux.
Figurant parmi les 10 premiers producteurs mondial de diamant avec des réserves estimés à 150 millions de carats en 2013 , le Rdc n’a toujours pas réussit sortir de la pauvreté des La République Démocratique du Congo s’est engagée depuis 2003 dans la mise en œuvre du Processus de Kimberley pour couper le lien entre le commerce de diamant et le financement des guerres.
Milliers des congolais impactés par l’exploitation du diamant.
Malgré les avancées enregistrées ces 20 dernières années d’implémentation du PK, le secteur de diamant reste confronté à des défis multiples et multiformes.
Parmi ces défis, nous avons recensé la quette du gain personnel couplé de l’influence politique de certains acteurs, qui influent sur le développement des circuits parallèles de commercialisation des diamants en faisant perdre des milliers de dollars à l’Etat congolais.
Au cours de cette séance, Jimmy Hamuli du Cenadep est revenu sur le contexte de cette mission :
La République Démocratique du Congo regorge d’importants gisements de diamants, évalués à cent cinquante millions de carat, soit 20, 5 % du total mondial dont une partie importante se retrouve dans la province du Kasaï Oriental, démembrée en 3 provinces, à savoir : Sankuru, Kasaï-Oriental, Lomami.
Dans cette zone se trouve deux grandes entreprises qui exploitent de manière industrielle le diamant, il s’agit de la MIBA et de la SACIM.
La MIBA connaît de nombreuses difficultés et se trouve pratiquement à l’article de la mort. Mais, le gouvernement tente de relancer la machine de la MIBA avec la validation du plan de sa relance lors du Conseil des ministres tenus à Kinshasa le vendredi 23 août 2024.
La mise en œuvre de ce plan nécessite un financement de 70 millions de dollars américains.
Cet investissement permettra à la société de monter en puissance d’ici 2026, avec des prévisions de production annuelle de plus de 2,4 millions de carats, pour un chiffre d’affaires estimé à près de 59 millions de dollars.
Après la faillite presque non déclarée de la MIBA, il y a aussi la société Anhui Congo d’Investissement Minier, SACIM qui s’est ajoutée en 2013. Elle est née sur les cendres de la SENGAMINES.
A part l’exploitation industrielle, l’exploitation artisanale de diamant emploie un grand nombre des personnes dans les différents sites. Selon le rapport de l’enquête sociale dans les sites miniers de l’ancienne province du Kasaï orientale de 2015, publié par le GAERN, il y avait deux cents à trois cents milles creuseurs artisanaux.
Tandis que le SAEMAPE, le service technique, a donné pour les 61 sites miniers de la province de LOMAMI, un chiffre de 4507 creuseurs artisanaux, c’est qui représente 15% du chiffre total de l’ancienne Province du Kasaï Orientale.
La nouvelle province de Lomami est l’une des 26 provinces, issues de démembrement de 2015.
Le District de Lomami, dans l’ancienne configuration, est ainsi devenu alors la province avec Kabinda comme chef lieux.
De toutes les provinces issues de démembrement du Kasaï Oriental, la Lomami est la plus vaste de cet espace avec 5 territoires à savoir : Kabinda, Kamiji, Lubao, Luilu et Ngandajika où des activités d’exploitation artisanale de diamant sont intenses.
La Lomami s’étend sur une superficie de 56.426 km2 et sa population est évaluée à 2.618.000 d’habitants, soit une densité de 46 habitants au km2, donc légèrement supérieur à la densité moyenne de 39 habitants au Km2 en Rdc.
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des exigences minimales du Processus de Kimberley dans le secteur artisanal de diamant, le Cenadep a dépêché une mission d’enquête à Kabinda, dans la province de la Lomami, via Mbuji Mayi pour recueillir des données sur la chaine de production de diamant en vue de se rassurer de la conformité aux procédures exigées.
A l’issue de cette enquête, le Cenadep a organisé cette séance de restitution en vue d’ouvrir le débat sur les défis de la traçabilité des diamants dans la province de la Lomami.
Le Cenadep entend publier un rapport avec des recommandations pertinentes pour contribuer aux efforts de régulation du secteur de diamant en Rdc.
Objectif :Rendre public le rapport de la mission effectuée sur la traçabilité du circuit de diamant artisanal dans la province de Lomami
Objectifs spécifiques :
– Susciter des débats constructifs avec les acteurs de la société civile, les institutions publiques, les services du Ministère des mines, les partenaires techniques et financiers, en vue contribuer à garantir des chaines d’approvisionnement responsable de diamant ;
– Recueillir les avis, préoccupations et Recommandations des participants,
– Recueillir la perception des parties prenantes sur les conclusions de la Mission.
Signalons que Monsieur Pasteur Ngoyi ,creuser artisanale victime de l’escroquerie de son diamant vert dans la province de la lomami a pris part à cette séance.
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