LE MALI DÉNONCE L’EMPRISE DES PUISSANCES IMPERIALISTES SUR LE MOUVEMENT DES NON ALIGNÉS EN OUGANDA

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L’extrait saillant de l’Homme à la Parole Orthogonale, Le Dr Colonel Abdoulaye Maïga, Ministre d’Etat du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation – Mali

« • Monsieur le Président,
• Mesdames et Messieurs,

La délégation malienne a effectué un vol d’environ 06 h de temps sans escale, pour honorer l’invitation qui nous a été adressée par Votre Auguste personne. Ceci dénote également du profond respect de S.E. le Colonel Assimi GOITA à votre endroit.

Il est de mon devoir d’appeler Votre haute attention sur une entorse grave à l’usage diplomatique dont nous avons été l’objet.

En effet, en réaction au projet de document final, notre Ministre des Affaires Étrangères a formulé des amendements, qui ont été refusés par je ne sais qui, et au nom de je ne sais quoi.

Malgré sa vive protestation lors de la conférence des Ministres des Affaires Étrangères, la situation ne semble pas avoir évolué.

Il est toujours utile de rappeler que le sommet des non-alignés a un A.D.N qui lui est propre, cette particularité explique son succès et sa longévité, malgré les tensions politiques.

Rejeter les amendements d’un État membre sur un sujet qui concerne d’abord et avant tout cet État lui-même est un fait suffisamment grave, qui alerte sur le danger qui guette notre organisation commune face aux velléités d’un pays d’imposer son agenda et s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres États.

Le Chef de l’État du Mali que j’ai l’honneur de représenter ici, ne le comprendrait pas, le peuple malien dont nous défendons les intérêts vitaux, ne le comprendrait pas non plus.

Cet incident de parcours est d’autant plus incongru que nous nous trouvons en terre africaine d’Ouganda, l’un des symboles forts de l’émancipation africaine et de la défense de la souveraineté nationale, avec la figure emblématique qu’incarne le Président Museveni en Afrique et dans le monde.

Par conséquent, à défaut de prendre en compte les amendements du Mali, tels que proposés par notre Ministre des Affaires Étrangères, le Mali se dissocie totalement de la rédaction proposée et exige un retrait pur et simple du chapitre qui lui est consacré dans le projet de document final sur les résultats du Sommet de Kampala.

A l’avenir, il est important de revoir le fonctionnement de notre Mouvement, pour plusieurs raisons : lorsqu’un chapitre porte sur un État membre, il est important d’obtenir par écrit le consentement de l’État, ainsi que le pays qui est à l’origine du projet de chapitre.

Les règles et les procédures ne peuvent pas être plus importantes que la souveraineté des États membres. Sans changement de ces règles, il y a une forte probabilité de raser la tête d’un État membre en son absence et sans son consentement, ce qui ressemble à de la sorcellerie. « 

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