Il avait été admis dans un hôpital en début de ce mois. Il est décédé à l’âge de 98 ans.
Affectueusement surnommé « Mzee Rukhsa » par les tanzaniens, Ali HASSAN MWINYI avait contribué à la libéralisation des mœurs, des croyances, des valeurs et de l’économie en Tanzanie. Ses 10 ans à la tête de la Tanzanie ont constitué une sorte de transition après l’échec de la politique « Ujamaa » (d’orientation socialiste) de Julius NYERERE, qui avait desintegré l’économie du pays. C’est durant le règne de MWINYI que la Tanzanie avait pris certaines des décisions cruciales vers la libéralisation de son économie.
Ali HASSAN MWINYI voit le jour à Kivure (région côtière de Pwani) en mai 1925.
Sa famille déménage sur l’île d’Unguja dans le protectorat de Zanzibar alors qu’il est encore très jeune. Il y passera toute sa jeunesse et sa scolarité.
MWINYI débute sa carrière professionnelle comme enseignant, puis comme directeur d’établissement scolaire.
En 1963, MWINYI fait son entrée en politique en tant que secrétaire au ministre de l’Éducation de Zanzibar.
En 1970, il devient ministre d’État, puis ministre de la Santé, ministre de l’Habitat et ministre des Ressources naturelles et du Tourisme en 1982-1983. En 1984, il parvient à se faire élire Président de Zanzibar et, de facto, Vice-président de la République Unie de Tanzanie, sous Julius NYERERE.
Dans un climat économique difficile au sein de la nouvelle union tanzanienne, MWINYI tente de maintenir l’harmonie entre le Zanzibar et la Tanzanie continentale, pendant que la tentation et des volontés sécessionnistes sont observés partout.
En novembre 1985, après avoir intégré le parti majoritaire « Chama cha Mapinduzi » (CCM), MWINYI est élu Président de la République, sous la bénédiction de Julius NYERERE qui l’avait désigné comme son successeur.
Considéré comme un modéré, il met en place des réformes économiques qui feront davantage place à l’entreprenariat privé.
MWINYI regnera pendant 10 ans, avant de céder sa place à Benjamin MKAPA en 1995.
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