Afrique :Le président en exercice de la CEDEAO rappelle « l’impératif de réengager le dialogue avec les pays sous régime militaire »

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[13:30, 11/12/2023] ACNEWS CD: Au cours du 64eme Sommet Ordinaire de la CEDEAO, Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de ladite organisation, a rappelé ce dimanche « l’impératif de réengager le dialogue avec les pays sous régime militaire », à savoir le Burkina, la Guinée Conakry, le Mali et le Niger.

« La région a convenu de mesures punitives spécifiques à prendre contre tout État membre optant pour un changement de gouvernement anticonstitutionnel. À cette fin, je voudrais réitérer l’impératif de réengager le dialogue avec les pays sous régime militaire », a déclaré Bola Tinubu. Selon lui, « cela se ferait sur la base de plans de transition réalistes et courts pour instaurer la démocratie et la bonne gouvernance ». « De notre côté, poursuit M. Tinubu, nous devons être prêts à leur fournir un soutien technique et matériel pour assurer la réalisation de ces objectifs stratégiques ».

Le président de la CEDEAO, qui est également président de la République Fédérale du Nigéria a aussi souligné l’importance de donner la priorité à la bonne gouvernance. Ce qui, selon lui, permettrait de « s’attaquer à certaines des causes profondes de l’intervention militaire dans [la] région ».

L’AES pointée du doigt…

Dans son intervention, le président de la CEDEAO n’a pas manqué de se prononcer sur la décision de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous dirigés par des militaires arrivés par des coups d’État.

« Il est important que nous examinions également certains développements dans notre sous-région, notamment la décision de certains de nos membres sous régime militaire de lancer une Alliance des États du Sahel », a-t-il indiqué.

« Cette alliance fantôme semble destinée à détourner l’attention de notre quête mutuelle de démocratie et de bonne gouvernance », affirme Tinubu. C’est pourquoi, dit-il, « nous refusons de nous laisser détourner de la poursuite des rêves collectifs d’intégration de la CEDEAO tels qu’énoncés dans nos cadres institutionnels et juridiques ». Une façon donc de marquer son désaccord face à la création de l’AES vue comme une menace pour la CEDEAO.

Aïr-Info Agadez .

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