Katumbi-Fayulu, divorce consommé

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Depuis la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle, les opposants se sont levés en bouclier chaque groupe avec ses propres revendications divergentes augurant toujours leur incapacité à se mettre ensemble pour regarder dans la même la direction. Si Katumbi, après le comptage général n’a pas reconnu les résultats des urnes, exigeant l’annulation des scrutins, Fayulu par contre est resté ambigu comme dans ses habitudes. Au même moment, Muzito, Mutamba, Bile, Tshiani, … ont reconnu avoir été battu par le candidat à sa propre succession Félix Tshisekedi. De son côté, Théodore Ngoy est le seul à avoir saisi la Cour constitutionnelle pour contester les résultats des scrutins du 20 décembre dernier. Pour sa part, le pasteur Ngalasi est resté philosophe, attendant d’être proclamé, l’on ne sait pas quelle magie, vainqueur par la Cour constitutionnelle.

Au vu du score jamais réalisé par le candidat numero 20 porté par l’ensemble de caciques de l’union sacrée de la nation, Katumbi, plébiscité 2ème de la liste devant Fayulu qui ne veut pas se contenter de sa troisième place du palmarès, les deux par leurs lieutenants interposés, ont déterré le désamour né de l’échec de leur deal de Pretoria sous une médiation étrangère.

C’est ici qu’on a appris, grâce à l’intervention d’un lieutenant à Martin Fayulu sur une radio périphérique, que la rencontre de Pretoria ne visait qu’à entériner la candidature unique de Moise Katumbi, là où les autres attendaient l’adoption des critères que devaient répondre le candidat président de la République de l’opposition. Cette initiative s’est révélée sans issue, surtout lorsque cette machination a été mise à nu. Au même moment, Fayulu a dénoncé les faits de corruption commis à l’endroit des participants à cette messe noire où étaient conviés, l’on ne sait pas quel miracle, certains membres des mouvements sociaux proches à Katumbi.

Malgré les semblants des apparences, chacun a en réalité fait cavalier seul en circulation sans vergogne de l’autre. Et leur union était impossible même à quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote. Et à l’allure où vont les choses, sans omettre la frustration dans le chef de Fayulu qui s’est complément effacé lors de ces derniers scrutins, ces ténors de l’opposition auront du mal à fédérer.

Si Katumbi se refuse de croire à son échec et appelle la rue à gronder en sa faveur en agitant la fibre des menaces diverses contre le champion Felix Antoine Tshisekedi, l’agenda n’est pas le même pour Martin Fayulu, qui n’admet pas que la Ceni de Kadima ait placé devant lui un Katumbi que tout le monde a déploré comme candidat de l’étranger.

Dans leur exaspération, les pro-Katumi ne se font pas prier de rappeler le rôle de Maitre que leur mentor avait toujours joué face à un Fayulu qui ne lui avait jamais des révérences. Ce qui ne passe pas sans irriter les fanatiques du Patron de Faden House, qui, à temps et à contre temps, a toujours crié n’avoir jamais servi de lèche botte de quiconque.

L’on apprend que les gens de Fayulu n’auraient pas aimé le rôle attribué à Moïse Katumbi, celui de bailleur de fonds, pendant que les autres, notamment Martin Fayulu, se contentent d’être des portes-mallettes ou des simples souffleurs. Comme pour dire, selon un adage populaire, qui peut le plus, peut le moins. S’il est établi que c’est Moise seul qui a la puissance financière, les autres alors sont ses marches-pieds, prêts à exécuter n’importe quel ordre venu de leur chef.
Ce qui fait dire aux observateurs avisés qu’entre Fayulu et Katumbi, le divorce est plus que consommé.

Débat stérile
Le rapport de la mission d’observation électorale de la CENCO-ECC que d’aucuns assimilaient comme penchée pour l’opposition a bien clos le débat en couchant noir sur blanc qu’il y a bel et bien un candidat président qui s’est démarqué des autres et qui n’est autre que Felix Tshisekedi. A ce sujet, Mgr Donatien Nshole dont certains connaissent la rigueur dans son parler, a déclaré dans le contexte actuel, il est pratiquement difficile, voire impossible, de tricher les élections avec une machine à voter. La floraison des messages de félicitation de la part quasiment de l’ensemble de chefs d’Etat du continent apportent non seulement cette légitimité internationale dont le chef de l’Etat a besoin, mais c’est aussi est une preuve éloquente qui balaye toutes ces chamailleries entre candidats perdants.

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