Rdc:17 mai 2025 : 28 ans après la libération de Kinshasa par Mzee Laurent-Désiré Kabila

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17 mai 2025–Il y a 28 ans jour pour jour, les troupes de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) faisaient leur entrée triomphale dans la capitale congolaise.
À leur tête, un homme : Mzee Laurent-Désiré Kabila.

Ce 17 mai 1997 marquait la chute du régime de Mobutu Sese Seko et la fin de 32 années d’un pouvoir autoritaire, au profit d’un nouvel espoir pour un Congo souverain, maître de son destin.

Ce moment charnière n’est pas né du hasard.
Il est le fruit d’un long parcours de lutte entamé dès les années 1960.

Mzee Kabila, militant nationaliste inspiré par Patrice Lumumba, s’était illustré dès 1965 à Fizi, dans le Sud-Kivu, en y instaurant une zone libérée. Cette expérience fut plus qu’une aventure armée : elle incarnait un projet politique, celui d’un Congo émancipé des tutelles étrangères et débarrassé des élites complices.

Personnage controversé mais profondément charismatique, Mzee Kabila était connu pour son franc-parler, son attachement viscéral à la souveraineté nationale et son refus catégorique de l’ingérence.
Le Che Guevara lui-même, qui combattit à ses côtés en 1965, le décrivait comme un homme tenace, profondément enraciné dans les réalités de son peuple.

Son credo, « Ne jamais trahir le Congo », résonne encore aujourd’hui, dans un contexte politique tendu.
Alors que l’héritage de Mzee semble mis entre parenthèses, voire délibérément marginalisé, plusieurs acteurs politiques et segments de la société congolaise dénoncent un climat de répression et de verrouillage.

Cette situation soulève une question de fond : que reste-t-il de l’idéal porté par Mzee Kabila ?

Le 17 mai, plus qu’une date commémorative, est une piqûre de rappel.
Celle d’une exigence de justice, de souveraineté, et d’unité nationale.
C’est une invitation à réfléchir au chemin parcouru, mais aussi aux dérives actuelles.

À l’heure où le Congo fait face à des défis multiples, insécurité persistante à l’Est, tensions politiques, pressions internationales, la mémoire de Mzee Kabila interroge : avons-nous trahi son rêve ?

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