En 2016, la police sous Joseph Kabila avait lancé un projet d’installation de caméras de surveillance dans la ville de Kinshasa.
L’objectif officiel : lutter contre l’insécurité, surveiller la circulation, sécuriser les lieux publics.
Mais dans le contexte d’une fin de mandat tendue, avec le refus d’organiser des élections dans les délais constitutionnels, l’opposition y a vu un outil de répression.
À cette époque, l’opposition reprochait au régime Kabila de chercher à surveiller la population et à étouffer les mouvements de contestation.
Les caméras furent alors saccagées, brûlées, détruites lors des manifestations de l’opposition.
Toute une partie de la population, influencée par l’opposition, fut convaincue que ce dispositif n’était là que pour museler les voix dissidentes et contrôler la population.
Ainsi, un outil potentiellement utile à tous a été perçu comme un danger pour les libertés individuelles.
La police et le ministère de l’Intérieur de l’époque avaient tenté de rassurer l’opinion, mais la confiance n’était pas au rendez-vous.
Ironie du sort : en 2025, alors que les cas de braquages ou de criminalité explosent à Kinshasa, les anciens opposants d’hier, aujourd’hui au pouvoir, proposent à leur tour le même dispositif de caméras pour surveiller et sécuriser la ville.
Des millions de dollars vont être débloqués pour un projet qu’ils avaient eux-mêmes combattu, certes dans un contexte particulier en 2016, où le président Kabila était censé quitter le pouvoir.
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