Contexte de la rencontre
La réunion entre la délégation du M23 et le gouvernement congolais, représenté par le ministre des Affaires étrangères s’est tenue sous la médiation du Qatar, avec l’implication d’autres partenaires internationaux.
L’objectif principal était de trouver un cadre de dialogue visant à une résolution pacifique du conflit en Rdc, notamment dans l’Est du pays.
Points clés du communiqué final :
1. Engagement en faveur du dialogue
Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le dialogue en vue d’une solution pacifique au conflit.
Un comité de suivi sera mis en place pour assurer la continuité des discussions et le respect des engagements pris.
2. Exigences du gouvernement congolais
Retrait immédiat et inconditionnel du M23 des zones occupées, notamment Rutshuru, Masisi et une partie de Walikale.
Désarmement progressif des combattants du M23, sous la supervision d’observateurs internationaux.
Refus catégorique d’une intégration automatique des combattants dans l’armée “FARDC”, contrairement aux demandes du M23.
3. Revendications du M23
Demande de garanties de sécurité pour ses membres avant tout retrait.
Insiste sur une représentation politique au sein des institutions congolaises.
Demande une amnistie générale pour les combattants et leaders du mouvement.
4. Rôle de la communauté internationale
Le Qatar, médiateur principal, s’est engagé à faciliter de nouvelles négociations et à assurer un suivi des engagements.
L’Union africaine (UA) et la SADC ont réaffirmé leur soutien à une solution politique et non militaire.
Des discussions sont en cours pour établir une force neutre d’observation afin de vérifier l’application des décisions.
5. Blocages et désaccords persistants
Aucun accord concret n’a été signé, car les positions restent très éloignées sur plusieurs points :
Le M23 refuse toujours un retrait sans conditions et exige des garanties politiques et militaires.
Le gouvernement congolais exclut toute négociation tant que le M23 ne se retire pas des zones occupées.
La question du rôle du Rwanda dans le conflit demeure un sujet sensible, avec Kinshasa accusant Kigali de soutenir activement le M23.
Conclusion : vers une nouvelle phase de négociations ?
Aucune avancée majeure n’a été obtenue, mais cette réunion a permis de maintenir un canal de discussion ouvert.
De nouvelles rencontres sont prévues, mais sous condition d’un début de retrait des troupes du M23.
La communauté internationale pourrait accroître la pression sur le M23 et ses soutiens pour favoriser une solution pacifique.
Les prochains jours seront décisifs pour voir si les deux parties feront des concessions ou si le conflit prendra une tournure encore plus violente sur le terrain.
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