Le 30 juillet 2002, Joseph Kabila et Paul Kagame signent, sous le regard du Président sud-africain Thabo Mbeki, l'”Accord de Pretoria” qui consacrait le retrait des troupes rwandaises de la RDC et le démantèlement des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des miliciens Interahamwe.
Pour rappel, au lendemain de la guerre lancée par le Rwanda et l’Ouganda sur le sol congolais le 2 août 1998 (qui deviendra la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RCD), plusieurs tentatives avaient été menées par la Communauté internationale, en vue de trouver une solution pacifique à ce conflit.
Les premières tentatives de règlement du conflit vont venir du Président Zimbabwéen (Robert Mugabe) qui réunira, juste un mois après la déclenchement de la guerre (septembre 1998), 5 Chefs d’Etats à Victoria Falls pour négocier, en vain, un accord de cessez-le-feu.
Cette première tentative sera suivie, en avril 1999, de la signature de l’accord de Syrte, chapeauté par le Président Mouammar Kadhafi, où le gouvernement congolais s’engageait à organiser un dialogue national auquel prendraient part toutes les parties.
Quelques mois après, en juillet 1999, sera signé l’Accord de Lusaka, qui prévoyait le retrait, avant 9 mois, de toutes les troupes étrangères du sol congolais. Après juillet 1999, les choses ne vont vraiment pas bouger.
Mzee Laurent-Désiré Kabila va même récuser le facilitateur désigné par la Communauté international, Sir Ketumile Masile. Ce dernier sera déclaré persona non grata en RD Congo.
Il va falloir attendre la mort de Laurent-Désiré Kabila et l’avènement de Joseph Kabila à la tête de la RD Congo, pour voir les choses bouger de nouveau.
En mai 2001, soit 4 mois après la prise de fonction de Joseph Kabila, le gouvernement congolais et les 2 branches du RCD vont signer une “déclaration des principes fondamentaux des négociations”, élément clé dans le processus de paix en RD Congo.
Le dialogue inter congolais était ainsi lancé.
Présent sur plusieurs fronts au même moment, Joseph Kabila signa, ce 30 juillet 2002, avec Paul Kagame, l’Accord de Pretoria, qui constituait le socle du rétablissement de la confiance perdue entre la RD Congo et le Rwanda.
Furent témoins de l’accord, le Président du Malawi (Baliki Muluzi), le Vice-Pdt Sud-africain (Jacob Zuma), la Ministre sud-africaine des Affaires Etrangères (Nkosazana Dlamini), la représentante spéciale du SG de l’ONU pour la RDC (Lena Sundh), et plusieurs personnalités diplomatiques postées en Afrique du Sud.
A travers l’Accord de Prétoria, les deux Chefs d’Etats consacraient théoriquement la fin d’une guerre régionale de 4 ans, qui venait de déchirer la RD Congo. “Le sang ne doit plus couler en Afrique”, concéda sobrement Joseph Kabila. De son côté, Paul Kagame qualifia l’accord de “grand pas vers la résolution du conflit en RDC, au Burundi et au Rwanda, parmi d’autres pays”.
L’Accord de Prétoria prévoyait un calendrier de 90 jours pour le désarmement, puis pour regrouper, en RD Congo, tous les “extrémistes” hutus rwandais, les miliciens Interahamwe et les anciens soldats des Forces Armées Rwandaises.
En échange de quoi, le Président Kagame s’engagea à retirer ses troupes du sol congolais. Enfin, l’accord prévoyait un délai de 120 jours pour que la MONUC puisse vérifier la réalité du processus.
Kinshasa comme Kigali s’étaient engagés à respecter les conclusions des observateurs de l’ONU, qui devraient être épaulés par un contingent militaire sud-africain.
En décembre de la même année, comme aboutissement du dialogue inter congolais lancé durant la même année, toutes les parties congolaises au conflit signèrent à Sun City, l’accord sur la transition consensuelle de la RD Congo” appelé “Accord de Sun City”.
L’accord de Sun City sera plus tard complété par celui de Pretoria, signé le 17 décembre 2002, puis adopté, une fois de plus, à Sun City, en avril 2003 sous l’appellation “Accord Global et Inclusif sur la Transition en RD Congo”.
Ainsi naissait la période de transition en RD Congo, où Joseph Kabila accepta de partager le pouvoir avec 4 Vice-présidents, issus des composantes (a) Gouvernement de Kinshasa, (b) Opposition politique, (c) Rébellion RCD et (d) Rébellion MLC.
La transition dura environ 3 ans, avant que ne soient organisées des élections libres et démocratiques au 30 juillet 2006.
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