Depuis les premières lueurs de ce 𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝟏𝟐 𝐚𝐯𝐫𝐢𝐥 𝟐𝟎𝟐𝟓, une agitation inhabituelle règne sur 𝐍𝐝𝐨𝐬𝐡𝐨, quartier stratégique de la commune de 𝐊𝐚𝐫𝐢𝐬𝐢𝐦𝐛𝐢 𝐚̀ 𝐆𝐨𝐦𝐚 au Nord-Kivu.
Les 𝐫𝐞𝐛𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐌𝟐𝟑-𝐑𝐃𝐅-𝐀𝐅𝐂, en nombre, ont envahi la zone comme des loups traqués, leurs mouvements trahissant une 𝐢𝐧𝐪𝐮𝐢𝐞́𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞.
Car désormais, 𝐥’𝐞𝐧𝐧𝐞𝐦𝐢 𝐪𝐮’𝐢𝐥𝐬 𝐫𝐞𝐝𝐨𝐮𝐭𝐞𝐧𝐭, ce ne sont plus les discours, mais 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝗪𝐚𝐳𝐚𝐥𝐞𝐧𝐝𝐨, les 𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐨𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞.
𝐋𝐞 𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐚 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́, et 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐮𝐫 𝐚 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞́ 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐦𝐩. Ceux qui semaient la terreur dans les quartiers de Goma 𝐫𝐞𝐠𝐚𝐫𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬𝐨𝐫𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫-𝐝𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬 l𝐞𝐮𝐫 é𝐩𝐚𝐮𝐥𝐞, hantés par la présence invisible mais tenace de la résistance congolaise.
𝐍𝐝𝐨𝐬𝐡𝐨, figé dans un 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐭𝐞𝐧𝐝𝐮, ne résonne plus que des murmures d’une population cloîtrée chez elle, suspendue à l’écho du moindre bruit.
« 𝐏𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐧𝐞 𝐛𝐨𝐮𝐠𝐞. 𝐌𝐞̂𝐦𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐜𝐨𝐥𝐞. 𝐎𝐧 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝… 𝐨𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐝… » a confié un habitant à la radio 𝐄𝐋𝐋𝐄.𝐅𝐌.
Une atmosphère de 𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐛𝐫𝐢𝐬𝐞́, prête à éclater au moindre souffle.
Pendant ce temps, les autorités nommées par l’𝐀𝐅𝐂-𝐌𝟐𝟑 s’agitent pour rassurer, affirmant que “𝐥𝐚 𝐬𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐨𝐥𝐞”. Mais la réalité sur le terrain suggère tout autre chose.
𝐋𝐞𝐬 𝐫𝐮𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐭𝐞𝐬, les écoles fermées, le 𝐒𝐚𝐥𝐨𝐧𝐠𝐨 𝐚𝐛𝐚𝐧𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞́. La ville, tel un cœur battant au ralenti, 𝐫𝐞𝐭𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐟𝐟𝐥𝐞.
Et pendant que les rebelles tentent de se replier sur leurs positions, 𝐥𝐞𝐬 𝗪𝐚𝐳𝐚𝐥𝐞𝐧𝐝𝐨 prêts à avancer, un pas après l’autre, 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐞́𝐞 𝐥𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐞𝐭 𝐢𝐫𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐬𝐭𝐢𝐛𝐥𝐞.
Goma n’est plus un sanctuaire pour les envahisseurs. Elle est 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐮𝐧 𝐩𝐢𝐞̀𝐠𝐞, et les 𝗪𝐚𝐳𝐚𝐥𝐞𝐧𝐝𝐨, 𝐡𝐞́𝐫𝐨𝐬 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐟𝐞𝐧𝐬𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞, armés de 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐟𝐨𝐢 𝐞𝐧 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐞, sont bien décidés à refermer ce piège.
𝐋’𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐞𝐧 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞, et les jours du 𝐌𝟐𝟑 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐯𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐭𝐲𝐫𝐢𝐬𝐞́𝐞 semblent comptés
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