Révolution de la Conscience Révoltée(12)
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RDC-Rwanda-USA : Paix sur papier, guerre sur le terrain.
*Par Jonas Tshiombela
Avocat du Peuple*
Kinshasa, 19 mai 2025.Alors que les États-Unis, la RDC et le Rwanda multiplient les réunions diplomatiques sur la crise dans l’Est du Congo, un fait troublant persiste : la société civile congolaise, pourtant première témoin des souffrances sur le terrain, en est systématiquement exclue. Derrière les sourires officiels et les communiqués feutrés, les populations civiles continuent de fuir, de mourir, d’être violées ou enrôlées par des groupes armés. La paix se négocie à huis clos, dans l’ignorance assumée de ceux qui paient le plus lourd tribut. La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) dénonce avec force cette marginalisation et alerte : une paix imposée d’en haut, sans la voix des citoyens, est une bombe à retardement.
L’ombre des accords occultes : qui décide pour le peuple ?
Dans une démarche inquiétante de diplomatie parallèle, les négociations entre Washington, Kigali et Kinshasa se déroulent dans l’opacité, sans consultation ni information des représentants de la société civile, encore moins des populations affectées. Qui décide ? Au nom de qui ? Pour quelle paix ? L’histoire récente regorge d’accords signés à huis clos, restés lettre morte ou mal appliqués. Dans ce schéma, les négociateurs réapparaissent après coup pour instrumentaliser l’opinion publique, la mobiliser ou la culpabiliser au nom d’engagements jamais discutés avec elle.
Les victimes ignorées : une paix qui sacrifie les innocents
Pendant que les élites négocient, les civils de l’Est tombent. Chaque jour, les conflits armés dans les provinces du Nord-Kivu, Sud Kivu et de l’Ituri arrachent des vies, dispersent des familles, et détruisent des communautés. Loin des salles climatisées où se jouent des équilibres géopolitiques, des femmes sont violées, des enfants enrôlés de force, des villages rayés de la carte. Cette fracture entre les réalités du terrain et les agendas diplomatiques rend toute paix fragile. On ne pacifie pas un pays par décret, encore moins par arrangement secret entre États.
La société civile : absente des tables, mais présente sur le terrain
La société civile n’est pas une option diplomatique. C’est une nécessité démocratique. Elle représente les sans-voix, les déplacés, les victimes et les communautés oubliées. Elle est sur le terrain, elle connaît les racines des conflits, les tensions intercommunautaires, les enjeux fonciers, les frustrations légitimes. L’exclure, c’est choisir la cécité volontaire. C’est préparer l’échec. Car ce qui se négocie sans le peuple se retourne toujours contre lui.
Appel aux autorités congolaises : il est temps d’agir avec, et non contre le peuple
La Nouvelle Société Civile Congolaise lance un appel solennel et sans équivoque au gouvernement congolais :Refusez toute négociation sans présence citoyenne. Exigez la transparence. Défendez l’intérêt du peuple, non celui des alliances obscures. L’avenir de la RDC ne peut être scellé dans les couloirs d’ambassades ou dans les secrets d’État. Il doit s’écrire avec ceux qui vivent la guerre, en subissent les conséquences, et peuvent en porter les solutions.
Appel pressant aux partenaires internationaux : soutenez la voix du peuple
Les partenaires internationaux, notamment les États-Unis, l’Union européenne, l’Union africaine et les Nations Unies, doivent cesser de considérer la société civile congolaise comme un acteur secondaire. Ils doivent soutenir activement ses revendications légitimes pour la transparence, la participation et la paix durable. Une paix authentique ne peut reposer sur des arrangements entre chancelleries. Elle nécessite l’implication de ceux qui, chaque jour, reconstruisent, accompagnent, protègent et espèrent.
Soutenir la société civile congolaise, c’est investir dans une paix fondée sur la justice, la vérité et la participation.
Appel à l’unité de la société civile congolaise : un front commun pour la paix
Il est temps que la société civile congolaise se rassemble, transcende les divisions et parle d’une seule voix sur les fondamentaux de la paix. L’heure n’est plus aux querelles de leadership, mais à la consolidation d’un espace citoyen fort, structuré et crédible face aux décideurs nationaux et internationaux. L’unité est la seule arme légitime face aux exclusions répétées. Un front uni de la société civile est un levier puissant pour exiger justice, dignité et inclusion dans tous les processus de paix.
Paix réelle ou paix fictive ?
La paix n’est pas un simple protocole d’accord. C’est un contrat social fondé sur la vérité, la justice et la participation. Toute solution imposée sans les premiers concernés est vouée à l’échec. La RDC ne veut plus de paix imposée. Elle exige une paix construite. Avec le peuple, pour le peuple, par le peuple.
( Le partage de cette réflexion est votre contribution à la paix. Tel. +243999999519)
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