Du 12 au 13 mars 2025, Monsieur Marc Pecsteen, l’Envoyé spécial de Belgique pour les Grands Lacs, a effectué une visite de travail en Rdc, dans le cadre des efforts soutenus de la Belgique pour contribuer à un retour durable à la paix dans l’Est du pays, une région en proie à des défis sécuritaires et humanitaires persistants ainsi qu’à des violations massives et récurrentes des droits humains, a renseigné l’ambassade de Belgique en Rdc dans un communiqué consulté par notre rédaction.
Selon ce communiqué, Marc Pecsteen et sa délégation ont été reçus en audience par le Chef de l’État de la Rdc et ont échangé sur la situation sécuritaire préoccupante dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, ainsi que sur les prochaines étapes des processus régionaux, précise l’ambassade belge non sans avoir souligné que la Belgique a eu à cœur de dénoncer de façon forte et claire l’agression dont la Rdc est victime.
Parce qu’elle est très attachée aux principes du respect de droit international, du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de tout État.
Que ce soit en Europe, en Asie ou en Afrique, les règles doivent être les mêmes et s’appliquent à tout le monde.
Sur la dernière rencontre entre les Présidents Tshisekedi et Lourenço à Luanda, Marc Pecsteen a déclaré que cela semble très important que la Rdc y participe pleinement de façon constructive. Il est essentiel que toutes les parties reviennent s’asseoir de bonne foi à la table des négociations.
A ce sujet, note la source, l’Envoyé spécial s’était aussi entretenu avec M. Sumbu Sita Mambu, Haut-Représentant du Chef de l’État pour le suivi de la Feuille de route de Luanda.M. Pecsteen a également rencontré des députés du Nord et du Sud-Kivu afin de recueillir leurs perspectives sur la situation sur le terrain.
Ces échanges ont permis de mieux appréhender les réalités locales et les défis spécifiques auxquels sont confrontées les populations.
La dimension humanitaire de la crise a été au cœur des discussions avec le représentant du Comité International de la Croix-Rouge (CICR).
L’Envoyé spécial a souligné l’extrême préoccupation de la Belgique face aux conséquences humanitaires désastreuses de la situation.
Enfin, M. Pecsteen a échangé avec des membres de la société civile.
Ils ont discuté des voies et moyens de renforcer la cohésion nationale tout en préservant le cadre institutionnel, tels que le Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RD Congo et dans les Grands lacs des Églises catholique et protestante.
Après son séjour à Kinshasa, l’Envoyé spécial s’est ensuite rendu à Luanda où des contacts étaient prévus avec des interlocuteurs angolais sur la situation dans la région des Grands Lacs.
Position de la Belgique sur la situation dans l’est de la RDC
La Belgique est profondément préoccupée par la situation humanitaire dans les Kivus et appelle à un accès humanitaire sans entrave et à la protection des civils.
Elle soutient les efforts pour rouvrir l’aéroport de Goma de toute urgence ainsi que toutes les autres options pour l’acheminement de aide humanitaire.
La Belgique condamne fermement la violation de l’intégrité territoriale de la Rdc par les forces armées rwandaises ainsi que les nombreuses violations des droits humains et les violences commises par toutes les parties contre les populations civiles.
Dans les enceintes multilatérales, la Belgique a soutenu la demande de la Rdc d’une session spéciale du Conseil des droits de l’Homme ainsi que sa résolution mettant en place une mission d’établissement des faits et d’une commission d’enquête indépendante ensuite.
Elle se fait également l’écho des préoccupations exprimées par les experts et rapporteurs spéciaux onusiens à l’égard de le situation à l’Est, en particulier en ce qui concerne les violations et atteintes à l’égard des enfants, les violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que les menaces et attaques sur les journalistes et défenseurs des droits humains.
Toutes les parties au conflit armé dans l’est du Congo, y compris le Rwanda et le M23, ainsi que la Rdc et ses groupes armés alliés, sont liées par le droit international humanitaire, ou lois de la guerre.
La Belgique appelle à un cessez-le-feu, à un retrait immédiat des troupes rwandaises et à un dialogue pour aborder les causes profondes du conflit et mettre un terme aux cycles de violence récurrents.
La Belgique souligne la nécessité d’appliquer la résolution 2773, adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité, concernant la situation dans l’Est de la Rdc.
Conformément à l’article 8 de l’Accord-Cadre d’Addis Abeba du 24 février 2013, la Belgique qui est expressément mentionnée entend continuer à soutenir les efforts régionaux en cours.
Elle appuie ainsi pleinement les efforts diplomatiques visant à résoudre la crise, notamment les processus de médiation de Luanda et de Nairobi. Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit.
La MONUSCO œuvre dans des conditions difficiles pour mettre en œuvre son mandat de protection des civils et de lutte contre les groupes armés. La Belgique réaffirme son plein soutien à la mission.
La Belgique souligne l’importance de promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de renforcement de la démocratie face aux défis et encourage un dialogue inclusif sur les grands chantiers à réaliser en matière de gouvernance, de justice, de développement durable et d’autorité de l’État.
Maintenir un espace civique ouvert et lutter contre les discours de haine sont des facteurs clés pour favoriser la cohésion nationale.
La Belgique contribue à la réforme du secteur de sécurité en apportant un appui militaire concret aux Forces armées de la Rdc à travers un programme de coopération étroit. qui comprend notamment, la formation continue de trois bataillons de la 31e Brigade à Kindu, leur permettant d’acquérir des compétences essentielles en tactique, en survie et en techniques de combat, a indiqué l’ambassade
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