” Révolution de la conscience révoltée(5) ”
Jonas Tshiombela
Avocat du peuple
Premier ministre de la rue Bureau ni salaire”Voix de Sans Voix”.
Alors que la République Démocratique du Congo “Rdc” ploie sous le poids d’une déstabilisation chronique et multiforme, la communauté internationale — notamment les États-Unis, l’Union Européenne, l’Union Africaine, Doha, la Belgique, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne — ne peut plus se contenter d’injonctions déséquilibrées.
Il est urgent de comprendre et d’admettre une réalité fondamentale : la crise dans les Grands Lacs n’est pas uniquement congolaise,elle est éminemment régionale.
La récente déclaration faite à Washington, appelant de nouveau au dialogue pour la Rdc, bien que bienvenue, reste partielle et incomplète.
On ne peut exiger des efforts de paix et de dialogue exclusivement de Kinshasa, tout en fermant les yeux sur les crises internes qui minent durablement le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda.
Le destin de la région est indissociable.
Ce qui se joue en RDC est aussi le miroir des tensions politiques non résolues chez ses voisins.
Le dialogue ne doit pas être à géométrie variable.
À l’exigence de dialogue inter-congolais doit impérativement s’ajouter l’exigence de dialogues inter-rwandais, inter-burundais et inter-ougandais.
Toute autre approche serait non seulement injuste, mais inefficace à long terme. Penser qu’une solution militaire puisse écraser durablement l’opposition interne au Rwanda est une erreur stratégique, une aberration historique qui pourrait alimenter indéfiniment l’instabilité dans toute la sous-région.
Les États-Unis et Doha, acteurs majeurs des initiatives diplomatiques récentes, sont solennellement interpellés : il est impératif d’ouvrir un chantier régional de dialogue inclusif, et non de concentrer les efforts uniquement sur la Rdc.
Il est tout aussi impératif que l’Union Africaine et l’Union Européenne adoptent une approche équilibrée et cohérente avec leurs principes fondateurs de paix et de démocratie.
Dans cette dynamique, la société civile de toute la région, y compris celle du Congo, du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda, doit être présente et entendue.
La paix ne peut être le fruit de décisions imposées d’en haut ; elle doit émerger d’un processus participatif et représentatif.
Enfin, il faut rappeler que la responsabilité historique des anciennes puissances coloniales, dont la Belgique, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, dans la structuration des conflits actuels, impose un devoir particulier d’impartialité, de justice et d’engagement sincère.
La paix dans les Grands Lacs n’est pas une faveur à concéder. C’est une exigence morale et politique.
Et elle ne sera possible que par un traitement équitable de tous les acteurs, par l’inclusion de toutes les parties prenantes et par l’acceptation que les racines de la crise dépassent les frontières congolaises.
Nous appelons la communauté internationale à un sursaut d’objectivité, de courage diplomatique et de responsabilité historique.
Le temps des demi-mesures est révolu.
Ce qui est en jeu, c’est l’avenir d’une région entière et la crédibilité même du droit international.
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