La gestion de Grâce Bilolo à la tête du Kongo Central s’apparente désormais à une longue descente aux enfers. Derrière une communication de façade et quelques apparitions médiatiques savamment orchestrées, se cache un système de prédation silencieuse, fait d’opacité, de clientélisme et de détournements programmés.
La récente mission de l’Inspection Générale des Finances (IGF), bien que son rapport officiel ne soit pas encore rendu public, a déjà jeté un froid dans les milieux institutionnels. Des fuites internes évoquent de graves irrégularités financières, mettant en lumière un schéma de mauvaise gouvernance endémique.
Parmi les dérives les plus inquiétantes :
– Surfacturation manifeste d’engins usés importés d’Angola, achetés à des prix qui défient toute logique économique.
– Opacité autour du financement du nouveau siège de l’Assemblée Provinciale, dont le coût réel reste un mystère complet.
– Mainmise clanique sur la redevance pétrolière, distribuée selon des critères politiques et familiaux.
– Détournement présumé d’un pourcentage significatif des recettes de la DGKC, orientées dans des circuits informels.
Au lieu d’une gouvernance inclusive et orientée vers le développement, c’est un pouvoir solitaire, replié sur lui-même, qui a été installé. Les attentes des citoyens sont systématiquement sacrifiées sur l’autel de l’enrichissement personnel et du contrôle autoritaire.
il est temps pour les députés provinciaux, garants de l’équilibre institutionnel, de se lever pour défendre l’intérêt général. Le silence prolongé pourrait faire d’eux des complices tacites de cette débâcle.
Le Kongo Central mérite mieux. Le peuple regarde. L’Histoire n’oubliera pas.
Martin-Étienne MBIKA, Analyste politique et communautaire.
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