Guerre Iran – Israël : 6 raisons pour lesquelles les Usa n’attaqueront pas aussitôt Iran.

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1. Derrière les média-mensonges occidentaux, le monde assiste en réalité à un tournant majeur au Moyen-Orient.
Au quatrième jour de cette guerre, des avions-cargos militaires russes et chinois ont atterri en série en Iran, livrant des missiles, armes de précision et systèmes de défense anti-aérienne de dernière génération. Et ce, avec l’objectif de transformer le ciel iranien en zone interdite aux F-35 israéliens.
Selon des sources proches du commandement, les S-400 russes et les HQ-22 chinois seront opérationnels dans les heures qui viennent autour de Téhéran et des sites sensibles. Les experts militaires américains en ont tiré une leçon : Pékin et Moscou veulent un test grandeur nature de leur matériel contre les avions furtifs de l’OTAN.

Ce n’est donc plus un simple conflit régional. La guerre Israël -Iran devient un véritable laboratoire stratégique, une zone d’expérimentation militaire conjointe sino-russe sur fond d’effondrement de la domination aérienne occidentale. Ce qui impose aux yankees de revoir toute leur stratégie de départ : cette guerre jugée au départ comme une guerre-éclair peut s’étendre sur une longue durée et porter des sérieux revers à qui ne s’y serait pas bien préparé.

Lorsque l’Ayatollah Ali Khameni déclare : «notre peuple ne se soumettra ni à une guerre imposée,ni à une paix imposée », il semble être très sûr de lui-même et veut faire comprendre à quiconque que la République Islamique d’Iran s’est longtemps préparée à cette guerre et il s’est préparé non pas à s’attaquer seulement à Israël mais plutôt à affronter la grande puissance qui utilise l’état hébreux comme bras armé dans sa politique de domination du Moyen-Orient. L’Iran ne semble pas donner une simple rhétorique de guerre, il en fait la démonstration sur le théâtre des opérations militaires.

2. Les américains disposent de dix bases militaires autour de l’Iran dans cette région du Moyen-Orient et avec plus de 50.000 soldats positionnés. Cela signifie qu’ils sont assis dans une maison de verre. Et quand on est assis dans une maison de verres, on ne jette pas de pierre aux autres », cette déclaration du haut commandant iranien, Ali Hajzadeh, est un sévère avertissement des iraniens sur les intentions qui sont les leurs de s’en prendre aux troupes américaines qui sont à quelques dizaines de kilomètres de leurs frontières et donc à la portée de leurs missiles balistiques.

Et il y a des antécédents historiques à cela. Les américains en effet ne se sont jamais remis du traumatisme de la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran ayant duré de septembre 1979 à janvier 1981 et ayant entraîné des conséquences directes sur la politique intérieure à Washington avec le départ du président Jimmy Carter. Que ce soit pour l’image du pays qui se prend pour la première puissance mondiale ou pour les ambitions d’un président qui venait d’être élu il y a juste quelques mois, la répétition d’un tel scénario s’avèrerait très largement contreproductif.

3. Les américains qui sont déjà engagés militairement à côté d’Israel sont de fins analystes de rapports de force. Ils savent décortiquer froidement chaque situation en présence et, au septième jour du déroulement de conflits entre Israël et Iran, ils en sont arrivés à comprendre que la Force militaire réelle de l’Iran actuel n’a rien à avoir avec celle qu’ils avaient en tête. Ils craignent même de répéter l’erreur stratégique récente commise en Ukraine en sous-estimant avec mépris la Force militaire russe en face. Ils se retrouvent devant un Iran dix fois plus dangereux avec un armement militaire sophistiqué et avec des missiles balistiques capables de neutraliser le fameux Dôme de fer israélien et de raser des villes entières endéans quelques heures. Ceci change tout dans la tête de Trump et exige ainsi de la part des adversaires de l’Iran de revoir leurs stratégies militaires obsolètes.

4. La guerre entre Israël et Iran est aussi l’expérimentation de la guère intelligente où le camp qui détient le maximum d’informations sur l’organisation militaire de l’adversaire prend de l’ascendant sur lui. Contrairement à ce que pensait Israël, l’Iran semble avoir la maîtrise en la matière et ça se chuchote que les satellites russes et chinois lui prêtent largement main-forte dans la collecte de données sur les positions géographiques des cibles sensibles de la puissance militaire d’Israel.

Selon les dernières informations, l’armée iranienne a pu « modéliser » une carte géographique de chaque ville israélienne et toutes les installations stratégiques qui s’y trouvent, à l’instar des sources énergétiques à Haïfa, des sites nucléaires à Dimona, des offices de renseignements militaires de Mossad à Tel-Aviv ou encore des centres de centralisation de données informatiques de services de renseignements etc. Observez que les bombardements de ces derniers jours se sont focalisés sur ces cibles stratégiques, énergétiques et nucléaires qui constituent des fleurons technologiques israéliens possédant des bases de données informatiques hautement stratégiques. Ces bombardements ciblés ont fortement réduit la capacité d’anticipation de l’armée d’Israël sur ses adversaires régionaux.

5.un autre détail et non des moindres a été souligné hier par l’ex président démocrate américain, Bill Clinton, qui a expliqué la principale motivation de Benyamin Netanyahu à faire cette guerre par sa volonté de rester éternellement au pouvoir. C’est là une raison insuffisante de conduire une guerre d’une telle ampleur et le peuple hébreu le sait.

Beaucoup des soldats réservistes refusent de combattre pour un régime dont ils ne partagent pas l’idéologie belliciste. Une grande majorité du peuple israélien multiplie des gestes médiatiques pour exprimer son ras-le-bol à la politique va-t’en-guerre de Netanyahu et son refus catégorique de cette sale guerre où ils ne trouvent point l’intérêt du pays.

Les américains observent de très près cette donne socio-politique et en déduisent pertinemment bien qu’aucun gouvernement du monde ( même avec le soutien de la première puissance mondiale) ne peut mener à terme une guerre contre un ennemi extérieur s’il n’a pas réussi à mobiliser son peuple autour de son armée.

6. L’agence américaine Fox News annonçait ce matin que « Six bombardiers stratégiques américains B-2 sont en route vers une base de l’US Air Force sur l’île de Guam, dans l’océan Pacifique, non loin de l’Iran. Pour votre gouverne, le B-2A Spirit est le principal porteur des puissantes bombes aériennes GBU-57 MOP (Massive Ordnance Penetrator), conçues pour détruire des cibles protégées situées en profondeur, comme la centrale nucléaire de Fordow en Iran.

Ce n’est pas parce les Etats-Unis et les britanniques concentrent leurs portes-avions dans le golfe persique qu’ils en donnent la preuve de vouloir attaquer directement l’Iran. S’ils arrivaient à lever une telle option, ils vont pousser l’Iran à fermer le Détroit d’Ormuz situé entre l’Iran et Omman et par lequel transitent 20% des réserves mondiales de pétrole et de 30% des réserves mondiales gazières. Une telle décision va faire exploser une grande hausse de prix du pétrole et de gaz dans le monde et mettre à mal les équilibres déjà trop fragiles de l’économie mondiale avec une telle hausse insupportable des biens de première nécessité. Une telle crise aura un impact direct sur la stabilité même du pouvoir de Trump, sur l’éventualité des soulèvements populaires dans les rues américaines et sur une précipitation précoce de départ de Trump avant même la fin de son mandat présidentiel.

Dans un tel conflit aux enjeux complexes, la suprématie militaire américaine ne suffit plus devant un ennemi qui peut mener une guerre hybride avec des moyens conventionnels avec l’appui de la Chine et de la Russie mais aussi et surtout ceux non conventionnels tels la fermeture du détroit d’Ormuz; la montée aux enchères du passage du détroit de Bab el-Mandeb entre le Yémen et le Djibouti mais aussi la réactivation des cellules dormantes des Hezbollah au Liban et des terroristes chiites qui sont capables de mettre le monde entier à feu et à sang.

Les occidentaux ont vite effleuré le risque fatal de ces hostilités régionales. D’où le virage à 180 degrés de Trump qui après avoir au départ exigé avant le 20 juin la capitulation iranienne, annonce maintenant qu’il se donne un délai de deux semaines. De leur côté, la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne ont soudain abandonné leur alignement inconditionnel à la politique belliciste de Netanyahu et en appellent désormais à des négociations de paix. Les lignes sont donc en train de bouger…

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