Ce qu’il faut retenir avec lucidité :
Le rôle du journaliste n’est pas de débattre avec son invité.
S’il estime tout savoir, pourquoi inviter quelqu’un ?
Le journaliste n’est pas le centre de l’émission, il en est le guide discret.
L’éthique journalistique, c’est avant tout le respect de la parole donnée à autrui. Humilier, provoquer ou tourner en dérision un invité, c’est renier la noblesse du métier.
Le journaliste doit inspirer confiance, installer un climat d’écoute, non un tribunal.
La neutralité n’est pas une option, c’est une exigence. Un journaliste n’impose ni sa vision ni ses réponses. Il questionne, éclaire, confronte les faits, sans jamais se substituer à la pensée de l’autre.
Un vrai journaliste écoute. Il relance avec mesure, reformule s’il le faut, mais ne confisque pas la parole. Une interview n’est pas un duel d’ego, c’est un dialogue au service du public.
La rigueur, c’est aussi l’attention aux détails. Ignorer une réponse ou passer à côté d’un élément clé, c’est trahir la curiosité qui fonde le métier.
Corriger un invité sur un ton moqueur, c’est la preuve d’un manque de maîtrise. L’autorité d’un journaliste se démontre par le calme, la précision et le respect.
Aujourd’hui, à Top Congo FM, certains semblent avoir oublié ce serment moral.
Ce ne sont plus des journalistes, mais des chargés de communication officieux de la présidence.
Ils ont troqué la déontologie contre la soumission, la vérité contre la complaisance.
Un journaliste digne de ce nom ne contraint pas un invité à répondre selon ses désirs.
Il ne manipule pas la discussion, il ne dirige pas les pensées. Sa mission n’est pas de plaire à un camp, mais de servir la vérité et le public.
Top Congo n’est plus cette radio d’information qui formait l’opinion par la rigueur et la diversité des points de vue.
Elle est devenue une scène de propagande, où l’éthique journalistique a été sacrifiée sur l’autel du pouvoir.
Et c’est là que se joue, silencieusement, le déclin du journalisme congolais.
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