RDC/MINERAIS CONTRE SÉCURITÉ : LE DEAL QUI RISQUE DE COÛTER CHER AU CONGO

Posted on

Un marché géopolitique sous tension

La RDC est au cœur d’un marchandage explosif : céder ses ressources minières stratégiques en échange d’un appui sécuritaire américain, dans un contexte où l’Est du pays est ravagé par la guerre. Donald Trump, de retour dans le jeu diplomatique, proposerait à Kinshasa ce que certains appellent déjà un “deal colonial 2.0”. Des minerais contre la promesse d’un appui militaire. Est-ce un pacte de survie ou un piège à ciel ouvert ?

Un retour au “cœur des ténèbres” ?

Dans une tribune au vitriol, Betsy Reed, rédactrice en chef de The Guardian US, pose une question troublante : revivons-nous l’époque où le Congo servait de terrain de chasse aux puissances étrangères ?
À l’époque, c’étaient les rois et les empires. Aujourd’hui, ce sont les multinationales et les États stratèges. Cobalt, cuivre, lithium : les trésors congolais sont convoités par tous – États-Unis, Chine, Russie, pays du Golfe.

Le Congo, entre guerre et survie

Depuis 1996, la RDC est un champ de bataille. 5,5 millions de morts, des régions entières aux mains de groupes armés comme le M23, soutenu par le Rwanda.
Face à l’impuissance des Nations Unies, Kinshasa se tourne vers Washington, espérant un appui militaire pour reprendre le contrôle de ses terres… et de ses ressources.

Trump ne vient pas en sauveur

Ce n’est pas un acte humanitaire. L’Amérique, sous Trump, veut du cuivre, du cobalt et de l’influence. Les ressources stratégiques pour les micro chips, les batteries, les missiles, les satellites. Et pourquoi pas un accès privilégié aux ports congolais ? La Chine est déjà implantée, mais sans envoyer un seul soldat. Les USA veulent frapper fort, par les affaires.

Les premiers signes d’un accord ?

Des signaux ne trompent pas :
• Trois Américains liés à un coup d’État au Congo ont été rapatriés discrètement.
• Une mine d’Alphamin, détenue par des fonds américains, a rouvert juste après le recul du M23.
• Massad Boulos, conseiller Afrique de Trump, a parlé de “dialogue stratégique” à Kinshasa et Kigali.
Coïncidence ? Peu probable.

Ce que le Congo pourrait y gagner… et perdre

Ce deal pourrait :
• Stabiliser l’Est,
• Rouvrir les mines aux investisseurs légitimes,
• Attirer des financements internationaux,
• Redonner de l’oxygène à l’économie.

Mais à quel prix ?
• Perte de souveraineté sur les ressources,
• Pression fiscale étrangère,
• Risques de dépendance chronique,
• Et un modèle économique toujours fondé sur l’exportation brute de minerais.

Colonialisme déguisé ou réel politique ?

Ce marché n’a rien de nouveau. Les États-Unis ont soutenu Mobutu pendant 30 ans, pour des raisons géopolitiques. Aujourd’hui encore, le rapport de force n’a pas changé. Le Congo vend ses ressources, mais reste pauvre, dépendant, vulnérable.

La seule issue : jouer serré

Tout n’est pas perdu. Si le Congo négocie intelligemment, il peut exiger :
• Des investissements locaux tangibles (routes, écoles, hôpitaux),
• Un contrôle parlementaire sur les accords,
• Et une mobilisation de la société civile pour éviter un nouveau pillage.

Mais sans vigilance, ce sera une répétition de l’histoire : le pays donne tout, ne reçoit que des miettes.

Et vous, que pensez-vous de ce deal ? Le Congo a-t-il vraiment le choix ? Ou est-il condamné à revivre le passé sous un nouveau masque ?

Partagez vos réflexions et abonnez-vous pour ne rien rater des enjeux sécuritaires et miniers en RDC.

  • Share

0 Comments

Leave a comment

Your email address will not be published.