Le Président de la République, Félix Tshisekedi a abordé la question des conditions de travail des employés congolais embauchés par des expatriés, en particulier ceux issus des communautés indo-pakistanaise, chinoise et libanaise au cours du conseil des ministres tenu ce 08 novembre 2024.
Face aux nombreuses plaintes et revendications exprimées par ces travailleurs, le Président a exprimé son intention de mettre un terme aux abus et à l’exploitation dont sont victimes les Congolais dans le secteur commercial.
Selon le compte-rendu du conseil des ministres, chaque année, les employés congolais de ces commerçants étrangers dénoncent des conditions de travail précaires, avec une rémunération inférieure aux barèmes légaux et des violations des droits fondamentaux des travailleurs.
Les plaintes portent notamment sur le non-respect du barème de salaire minimum (SMIG) dans le secteur commercial, le paiement sans bulletin de salaire et l’absence de contrats de travail officiels. De plus, nombre de ces travailleurs ne bénéficient pas d’une couverture médicale adéquate, ce qui contribue à leur précarité.
Face à cette situation, le Président Tshisekedi a instruit le ministre de l’Emploi et du Travail, en collaboration avec l’Inspection Générale des Finances, de mettre en place un mécanisme de contrôle pour surveiller ces pratiques et s’assurer que la législation congolaise en matière de travail soit respectée.
Ce dispositif vise non seulement à prévenir les abus mais aussi à garantir l’application des sanctions en cas de manquements aux obligations légales de la part des employeurs expatriés.
Un rapport détaillé sur cette question est attendu d’ici fin décembre 2024, afin de dresser un état des lieux des pratiques actuelles et de définir les mesures nécessaires pour améliorer la situation des travailleurs congolais.
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