1. La RDC est un État fiscal, car le gros de ses recettes proviennent de la fiscalité.
2. Les recettes de la DGDA, de la DGRAD, des régies provinciales… sont(quasi) totalement alignées sur la parité FC/dollars.
3. Dans ce contexte, il y aura un déficit budgétaire profond.
La masse salariale dépassant (par moment) la moitié de nos recettes courantes.
Le gouvernement risque de connaître la faillite.
4. Les revenus des ménages sont avalés par cette baisse mécanique du taux de change. Les entreprises dont les transactions se font généralement en dollars verront leurs charges augmenter à la paie qui se fait en monnaie locale…risque des congés techniques et de chômage.
5.L’augmentation des réserves obligatoires via l’ajustement du taux FC/dollars constitue des charges supplémentaires pour les banques commerciales. Cela risque de nous conduire à l’instabilité financière.
6. Il est inadmissible qu’on recourt aux réserves de change pour faire apprécier une monnaie qui était déjà (articiellement)stable.
7. Les réserves de change de la RDC sont les fruits des appuis du FMI et du rachat de la fiscalité, et non des excédents commerciaux. Ce détail est de taille. On y touche qu’en cas de crise.
8. Solutions : La BCC doit arrêter immédiatement la collecte du 1er et 2ème palliers des réserves obligatoires, extourner au moins une partie des réserves obligatoires perçus lors du premier palier et se pencher sur le rapatriement des devises par les miniers. Ce n’est pas à l’économie de venir vers nous, c’est à nous d’aller vers l’économie. Si nous aimons l’économie, l’économie nous aimera.
Honorabe Professeur Godé Mpoy
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