Lâaffaire prend des allures de tragĂ©die politique. Celui qui se prĂ©sentait comme le chevalier blanc de la lutte contre la corruption, Jules Alingete, Inspecteur gĂ©nĂ©ral des finances, est dĂ©sormais dans lâĆil du cyclone. Dans une interview musclĂ©e accordĂ©e Ă Paulette Kimuntu, lâancien ministre des Finances Nicolas Kazadi a levĂ© le voile sur ce quâil dĂ©crit comme un “systĂšme mafieux” orchestrĂ© depuis les coulisses du contrĂŽle financier.
Kazadi, serein mais tranchant, nâa pas hĂ©sitĂ© Ă accuser son ancien “collaborateur” de manĆuvres sordides : paiement de journalistes pour salir sa rĂ©putation, manipulation de lâopinion, ambitions personnelles cachĂ©es derriĂšre un vernis de rigueur.
Et voilĂ que les rĂ©vĂ©lations s’enchaĂźnent : un certain Michael Yang Tshi Ndong, expert en finances, enfonce le clou dans une tribune publiĂ©e par Le Potentiel, affirmant que lâhomme Ă la cravate rigide serait mĂȘlĂ© Ă un dĂ©tournement de 30 millions USD destinĂ©s aux infrastructures, via la fameuse affaire Sicomines.
Si ces accusations sâavĂšrent, nous ne sommes plus face Ă un redresseur de torts, mais Ă un loup qui portait lâuniforme du berger.
La RDC mérite une lutte sincÚre contre la corruption, pas une guerre de positionnement masquée sous des audits médiatisés.
Ce scandale â sâil est prouvĂ© â sonne comme un aveu dâĂ©chec de notre systĂšme de contrĂŽle interne, et peut-ĂȘtre mĂȘme une alerte pour que lâInspection GĂ©nĂ©rale des Finances cesse dâĂȘtre un outil politique.
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