Sa notoriété en tant que « mystique », « gourou » ou « leader spirituel » (selon la croyance des uns et des autres) avait dépassé les frontières du Zaïre.
Sa mort demeure jusqu’à ce jour une énigme, mieux un véritable mystère. Tout ce que l’on sait est qu’en mai 1988, il s’était mis à annoncer sa mort et sa résurrection. Et le 30 mai, pendant qu’on l’attendait à son église, il n’était pas sorti de sa chambre…
On le retrouva mort dans sa chambre. Au vue de toutes les rumeurs sur sa possible résurrection, les services de la Présidence du Zaïre décidèrent d’intercepter son cercueil en chemin, le jour de son enterrement.
Selon certaines rumeurs, on le retrouva vivant dans son cercueil mais pour éviter de créer des troubles à l’ordre public, Ebale Mbonge sera exécuté. On dit que Mobutu aurait lui-même ordonné à ses services de se « débarrasser » de ce mystique qui devenait emcombrant.
Ebale Mbonge est né en avril 1940 à Momboyo (dans le territoire de Bikoro, ancienne province de l’Equateur). En 1961, il est sergent au sein de l’Armée Nationale Congolaise (ANC). Il n’a que 25 ans lorsqu’il fait son entrée dans la diplomatie congolaise/zaïroise.
En 1965, il est nommé par Mobutu, chargé d’affaires de la RD Congo au Congo-Brazzavile. La mission était difficile pour lui car il devait trouver de bonnes bases pour relancer les relations diplomatiques entre les deux Congo, Kinshasa et Brazzaville.
Après avoir réussi avec brio cette mission, il sera par la suite nommé Ambassadeur du Zaïre au Burundi, puis en Ouganda. Et c’est quand il se préparait, depuis Kampala en 1979, à rejoindre son nouveau poste diplomatique en Angola, qu’il aurait reçu un « appel » de Dieu :
Dieu lui aurait fait alors la révélation selon laquelle il était « le temple de Dieu » (selon la prophétie qui a été dite dans Malachie 3); mais aussi que c’est de lui qu’on parlait dans Apocalypse 19: « le cavalier qui monte le cheval blanc qui est différent de Jésus-Christ »
C’est à ce moment-là qu’il se décide de mettre fin à sa carrière de diplomate, pour se rendre à Bikoro (ancienne province de l’Equateur) où il resta en retraite pendant 2 ans et 2 mois, en train de recevoir, dira-t-il, les « oracles » de Dieu.
Le 28 fév 85, il mene ce qu’il appellera « la fin du 1er combat eschatologique ». Pour lui, c’est ce jour-là qu’il avait désintégré le dragon à 7 cornes. Et depuis ce jour-là, Satan, qui était son grand ennemi, n’existe plus. Après cette tâche, il se mit à annoncer sa mort.
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