Dans l’ombre des conflits visibles, une guerre beaucoup plus discrète mais tout aussi destructrice fait rage sur le continent africain : la guerre des semences.
Cette guerre ne fait pas de bruit, mais ses conséquences sont profondes et durables. Elle touche à la souveraineté alimentaire, à notre capacité de produire et de consommer local, à notre santé, et surtout à notre indépendance agricole.
Depuis des décennies, nos paysans sélectionnent, conservent et échangent des semences locales adaptées à nos sols, à notre climat, et riches en nutriments. Mais aujourd’hui, ces savoirs ancestraux sont menacés par une industrialisation agressive de l’agriculture, la dépendance croissante aux semences hybrides importées, et la marginalisation des semences traditionnelles.
Pourquoi est-ce une guerre silencieuse ?
Parce qu’elle se joue loin des projecteurs, dans les champs, dans les lois, dans les habitudes de culture. On ne voit pas forcément qu’en perdant nos semences, nous perdons notre pouvoir de décider ce que nous mangeons, comment nous le cultivons, et à quel prix.
L’Afrique ne doit pas céder à la tentation de l’uniformisation génétique et de la dépendance aux multinationales semencières. Il est urgent de :
Préserver et protéger nos semences locales ;
Soutenir les paysans gardiens des savoirs agricoles traditionnels ;
Encourager les politiques en faveur de la souveraineté semencière ;
Éduquer les jeunes générations sur les enjeux liés aux semences.
Car celui qui contrôle les semences, contrôle l’alimentation. Et celui qui contrôle l’alimentation, contrôle les peuples.
Ne laissons pas l’Afrique perdre cette bataille. Revalorisons nos semences, replantons notre avenir.
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