Le 20 avril 2021, Idriss Deby Itno, Président tchadien au pouvoir depuis 30 ans, décède des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord. Son décès surprendra tout le monde et alimentera la rumeur.
Selon la version officielle, Idriss Deby était décédé des suites d’une blessure reçue dans des combats. Pour rappel, le plus puissant des groupes rebelles, le FACT, avait lancé, à partir de ses bases arrières en Libye, une offensive en direction de la capitale N’Djamena. Chef de guerre, Idriss Deby affectionnait se rendre au front, aux côtés de ses troupes. C’est dans ces circonstances qu’il décidera d’aller au front. Après un bivouac, il arrive au front (près de Nokou) le 18 avril, où ses hommes disputent un âpre combat aux rebelles.
Le 19 avril, sa colonne va tenter de s’approcher au plus près de la ligne de front. Elle est arrêtée par des tirs d’armes lourdes contre les véhicules de tête. Sorti du sien, Idriss Déby est touché, à la tête ou au tronc selon les versions. On décide de l’évacuer vers l’arrière. Plusieurs généraux, ainsi qu’une partie du protocole de l’État et son médecin (Hassan Mahamat Hassan) comprennent vite la gravité de la blessure. Idriss Deby perd beaucoup de sang et doit immédiatement être évacué vers N’djamena. On l’embarque inanimé vers la capitale.
Selon plusieurs sources, Idriss Déby est inconscient lors de son évacuation vers N’djamena, et, l’évacuation n’ayant pas été rapide, succombe à ses blessures avant d’avoir pu être ramené à N’Djamena. Son neveu décède lui aussi, tandis que son chauffeur est sain et sauf. Cette journée du 19 avril donnera lieu aux rumeurs les plus folles partout au Tchad. Le même jour, les rebelles vont diffuser, en toute fin de soirée, une liste de hauts gradés de l’armée tués dans le même temps : on y trouve le nom du Président Idriss Déby Itno.
Le lendemain matin (20 avril), stupeur : entouré des membres du CMT, le porte-parole de l’armée, le Général Azem Bermandoa Agouna, annonce la mort de Déby et la suspension de la Constitution. Il annonce aussi que la transition est confiée à son fils, Mahamat Idriss Déby. Notons que dans les jours qui suivent, une thèse alternative circulera massivement sur les réseaux sociaux : Idriss Déby aurait été assassiné par un de ses compagnons d’armes. Il serait la victime d’un règlement de compte au sein de son clan, les Zaghawas.
Jusqu’à ce jour, il demeure encore des interrogations sur les détails du déroulement des combats du 18 avril, notamment sur le fait de savoir si le FACT savait qu’il visait Idriss Déby, et de quelle manière l’information de sa présence serait parvenue aux rebelles.
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