La réplique « parfaite » du trône de l’empereur Jean Bedel Bokassa aux enchères.

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Le 26 mai 2024, la réplique du trône du sacre de l’empereur #Bokassa 1er sera vendue aux enchères au château d’Artigny en France. Centrafrica vous présente le récit d’une œuvre d’art unique…

En décembre 1977, alors qu’il est déjà président à vie de la République centrafricaine (RCA), Jean Bedel Bokassa, se fait sacré empereur et devient Bokassa 1er, dernier empereur au monde.

De cette cérémonie fastidieuse, il ne restera pas grand-chose, à part la carcasse en ferraille de son trône pillé pour son bronze d’or.

Passionné d’art et d’histoire, un atelier français a fait le pari de reproduire ce trône impérial qui fut l’un des plus grands au monde. Une réplique unique et difficile de réalisation, qui laissera certainement une bonne trace artistique du sacre impérial centrafricain.

« Il n’existe aucune autre réplique du trône de Bokassa… C’est un travail bien fait et ceux qu’ils ont fait maîtrisent vraiment le métier pour pouvoir en arriver à ce type de résultat» déclare Tristan Luhaufen, artisan hollandais, spécialisé dans la production de réplique d’œuvre artistique.

« Il nous a pris 8 mois de fabrication »

Respectant les dimensions réelles du trône original (300 cm de haut x 350 cm de large), cette réplique conçue en acajou massif, entièrement sculptée à la main et dorée à la feuille, est l’œuvre des ateliers de Rémi Le Forestier,

spécialiste en reproduction de meubles style Empire, sous la marque Charles Percier & Pierre Fontaine… Les architectes décorateurs de Napoléon. Pesant près de 400 Kg, le trône est fabriqué en 4 parties démontables (ailes, base avec pieds, corps, tête).

« Le trône nous a pris 8 mois pour le fabriquer… je pense qu’il faudrait que ce trône parte à Bangui pour l’héritage historique du Centrafrique. » –

Rémi Le Forestier

Rémi Le Forestier et Jean Barthélémy Bokassa, premier petit-fils de l’empereur sur la réplique du trône

Selon Hervé Toutouya, ancien cadre au ministère centrafricain des arts et de la culture, les autorités centrafricaines devraient saisir cette opportunité pour renflouer le patrimoine national.

« Ce serait une bonne chose que l’état puisse acquérir cette réplique du trône impérial afin de le rajouter au patrimoine du pays, et le présenter au peuple en 2027 à l’occasion du cinquantenaire du sacre ».

Un trône à 10 000 €

En France, des affaires ayant appartenu à l’ancien empereur Bokassa se vendent assez bien, que ce soit sur internet ou aux enchères. Certaines même, se vendent plus cher que des pièces ayant appartenu à Napoléon III.

Fait qui démontre montre bien qu’il y a des nostalgiques prêts à payer pour Bokassa.

Le 26 mai prochain, le Château d’Artigny abritera la vente aux enchères par la Maison Rouillac, avec une mise à prix de 10 000 € pour la réplique du trône de Bokassa 1er. L’equivalent de 6 560 000 FCFA.

Petite anecdote, sera également mise en vente ce jour, le « scooter » de l’ancien président français, François Hollande, pour ceux qui connaissent la petite histoire !

Osons espérer qu’un centrafricain tentera sa chance, et deviendra l’heureux acquéreur de l’unique réplique du trône du sacre de l’empereur Bokassa 1er.

Centrafrica.com

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