Des sommes allant de 10 000 à 50 000 Francs congolais (FC) sont exigées à toute personne détenant une carte d’électeur effacée à la barrière de Mavivi, située sur la route nationale 4, dans la ville de Beni (Nord-Kivu).
Selon plusieurs victimes, ces exactions sont le fait d’agents de sécurité postés à ce point de contrôle. Ils dénoncent une situation intenable et appellent à l’intervention des autorités provinciales.
“À la barrière de Mavivi, il y a plus de 15 services qui y œuvrent. La plupart sont des agents de sécurité, de l’armée et de la police. Certains d’entre eux se livrent à des tracasseries exagérées. Par exemple, si une personne a une carte d’électeur effacée, ils la confisquent et exigent une somme de 10 000 à 50 000 francs congolais pour la rendre. Si vous refusez, ils vous enferment dans un cachot construit sur place”, ont-ils décrié sous anonymat.
En réponse, le lieutenant Elongo Marc, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 au Grand et Front Nord, a promis une intervention rapide pour résoudre le problème.
“Nous remercions les victimes d’avoir dénoncé ces antivaleurs. Les éléments des FARDC postés à la barrière sont là pour effectuer des contrôles, car nous sommes dans une zone opérationnelle. Ils ne sont pas là pour harceler la population civile, ça non. La hiérarchie va s’y mettre pour qu’une solution soit trouvée rapidement, afin de ne pas briser le mariage civilo-militaire”, a-t-il rassuré.
Des sources indépendantes indiquent que ces mêmes agents traitent également certains litiges communautaires des quartiers Mavivi et Matembo sur place, en violation des procédures légales et administratives.
Redaction
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